Par un beau samedi ensoleillé, nous nous sommes tous donnés rendez-vous devant l'église de Ceillac. Comme le rendez-vous était à 8h30 (du matin), nous avons du nous lever très tôt ce jour-là.
Une fois les 14 aventuriers réunis, nous avons pris la direction de l'hôtel "Les Veyres" afin de nous y installer. La distribution des chambres a été un peu laborieuse mais on a fini par y arriver. Après avoir visité trois chambres, Sandrine et moi-même avons enfin pu poser nos valises. L'hôtel était très confortable et le personnel très sympathique, surtout celui du restaurant.


Comme nous commencions à être en retard, nous sommes rapidement passés chercher les skis et les raquettes et nous nous sommes rendus au pied des pistes pour rencontrer les moniteurs du centre de plongée sous glace. Après qu'ils nous aient bien fait remarquer notre retard, nous les avons suivis sur les tire-fesses et le télésiège afin de se rendre au site de plongée.

vue du lac Sainte Anne : on plonge dans le petit trou au milieu !

Petite précision, 4 courageux ont préféré prendre des raquettes et se débrouiller tous seuls comme des grands pour trouver le site. Ils ont donc suivi la piste des remontées mécaniques, ce qui n'a pas été de tout repos.


le trou dans la glace le baraquement où est entreposé le matériel

Une fois tous arrivé au lac Sainte Anne, les moniteurs nous ont présentés le site, le matériel et les consignes de sécurité. Le lac est à plus de 2400 m d'altitude et est recouvert d'une couche de glace d'1 m d'épaisseur. Certaines années, ça peut monter jusqu'à 1,75 m. Donc pas de risque de voir la glace craquer, ouf !!! Côté matériel, c'est un peu compliqué. La combinaison est étanche, enfin normalement (Guy et Joël ne me contrediront pas), et ressemble à une tenue de cosmonaute. On se croirait dans "Tintin dans l'espace". Comme dessous, on a mis un espèce de pyjama et des chaussettes en polaire. La combinaison, contenant de l'air, sert également de stab.


Briefing au bord du trou

Pour purger, il faut appuyer sur la bouton qui est placé sur le bras, mettre le bras en l'air et s'accroupir. L'insufflateur se trouve, quant à lui, sur le torse. Il faut s'habituer à ces changements et c'est pas facile, facile. Le reste du matériel est sensiblement le même que pour la plongée spéléo : deux bouteilles séparées, deux détendeurs, deux mano, etc... (voir le magnifique mannequin- planche d'anatomie du spéléologue dans le récit de notre initiation à la spéléo).


En ce qui concerne la sécurité, le plus important est de ne pas lâcher, ou au moins quitter des yeux, le fil d'Ariane qui décrit le parcours. N'étant pas très courageux, nous avons tous décidés de ne pas le lâcher. Le second conseil de sécurité est de faire attention à ne pas se retrouver les pieds en l'air car il n'existe pas de moyens de purger au niveau des pieds, et là on se retrouverait vite en surface à jouer au bouchon tête en bas. Nous avons tous été très sages et personne n'a testé l'arrêt à 50 cm dans la glace. A ne pas faire aussi, tomber dans l'eau sans combinaison ou avec la combi ouverte. En effet, c'est pas top quand on sait que l'eau est entre 0 et 3 degrés. Là encore, personne n'a tenté l'expérience. Dernière chose, il est extrêmement déconseillé de faire pipi dans sa combi (au fait Guy et Joel, l'eau dans la votre ?).


Après s'être habillés nous sommes allés au trou dans la glace. A mesure que l'on s'en rapproche, on a l'impression de se retrouver dans " Le Grand Bleu " et on s'attend à tout moment à voir Jean Marc Barr sortir du trou au ralenti avec la musique d'ambiance. François, lui, espérait peut-être voir Rosanna Arquette lui apporter une serviette. Malheureusement rien de tout cela n'est arrivé.

Sandrine prise à la gorge

Paulette au bord du goufre

Nous avons fait des palanquées de trois. J'ai donc plongé avec Paulette et François. L'angoisse a commencé à me saisir. J'avais peur de ne pas m'en sortir avec la combi et aussi d'avoir froid mais j'ai pris mon courage à deux mains et j'y suis allée. Une fois dans l'eau, on ne sent pas du tout la température à la limite on n'a pas vraiment l'impression d'être immergé. Nous sommes descendus jusqu'au fond du lac, à 8 mètre environ, le long du pendeur pour nous familiariser à cette nouvelle stabilisation. Nous sommes ensuite remontés pour nous rendre jusqu'au fil d'Ariane que nous avons suivi tout au long du parcours.


Sandrine baraquée comme Schwarzenegger ! les pieds dans l'eau glacée

L'eau n'était pas très claire mais on a quand même pu voir, suivant les endroits, les différentes épaisseurs de glace et la couche de neige au dessus. Le plus étrange est l'air de nos bulles qui se trouve emprisonné entre la glace et l'eau. On peut le faire bouger et c'est très amusant, enfin, moi ça m'a amusé. Lorsqu'on touche la glace, c'est très lisse. Le moniteur en a décroché une plaque d'un mètre de longueur environ et l'a fait remonter à la surface pour que tout le monde puisse la voir. La balade n'a duré que 15 minutes mais c'était vraiment magnifique. Ca donne envie de recommencer. Un des moniteurs nous a expliqué qu'une avalanche s'était déclenchée la semaine précédente et était venue balayer la surface du lac. C'est rassurant, n'est ce pas ?

la corde vers la lumière

le moniteur brise la glace entre nous Sandrine le long de la ligne de vie Nicolas

Robert tente de percer la glace planter un tire-fond : pas si facile ! Robert et Sandrine à la queue leu leu

le halo de lumière de la sortie retour à la lumière c'est fini !


après l'effort, le réconfort

Quand tout le monde eut plongé, nous sommes allés pique niquer près de la chapelle Sainte Anne.
Vers 14h, nous sommes allés skier tandis que les personnes en raquettes ont entrepris de redescendre vers la station. J'ai skié avec Sandrine, Bertrand et Joël et ils m'ont même fait prendre une piste noire, qui en fait n'en n'était pas vraiment une. Comme je skie lentement, ils ont du m'attendre mais au moins ça leur a permis de se reposer. Enfin, j'imagine. Nous avons rencontré Paulette, Guy et Laurent qui voulaient prendre une piste fermée pas damée. Je sais pas ce qu'il leur a pris mais on les en a dissuadés et je pense qu'ils peuvent nous remercier car on a sans doute évité à l'un d'eux au moins une descente en barquette (note du webmaster :pffff, pour qui tu nous prends !). Au bout de plus de 2h30 de ski, nous sommes redescendus à la station en pensant que les raquetteurs nous attendaient au bar. Et bien pas du tout, ils étaient toujours sur le chemin du retour. Ils ont du regretter de ne pas avoir skié car la descente a été pire que la montée. Ils sont finalement arrivés en bas mais non sans mal. Pour nous remettre de nos émotions, nous sommes allés boire un coup dans un bar du village, puis nous sommes allés payer la plongée.

De retour à l'hôtel, nous avons eu un très bon repas (on a même pu finir les restes de fondue de la table voisine !) puis nous sommes allés dormir. En fait, on est allé se coucher car dormir n'est venu qu'après, lorsque l'autre groupe présent dans l'hôtel a bien voulu la fermer. A partir de ce moment, Sandrine et moi avons très bien dormi, ce qui n'est pas le cas de tout le monde si on en croit les rumeurs. Certains ronfleraient très bruyamment et empêcheraient donc leurs petits camarades de dormir. Mais ce n'est qu'une rumeur.

le repas du soir


les raquetteurs sur la piste

Le dimanche matin, nous avons fait une promenade en raquettes avec un moniteur de l'ESF. Il nous a montré pleins de traces d'animaux : lapins, belettes (je ne sais plus le nom exact), renard, etc... J'ai même vu des traces de fourmis et ça c'est pas donné à tout le monde. Pendant la balade, on s'est vraiment retrouvé dans la forêt loin des pistes et de la civilisation. C'était très plaisant. On a même fait de la luge en sac. Petit conseil pour la luge en sac : ne pas freiner avec son corps sinon ça fait mal. Mon bras s'en souvient encore et le dos de Paulette aussi d'ailleurs.


descente tout schuss les explications du guide Robert n'aurait pas du enlever ses raquettes !

entre ciel et neige notre groupe quitte le lac Miroir retour à la vallée

L'après-midi, certains ont skié et d'autres ont choisi de prendre la route pour être tôt à la maison. Christine et moi avons préféré aller draguer au bar les beaux moniteurs de ski (note du webmaster: vu qu'on vous a retrouvées à faire les 100 pas au pied des pistes, ça n'a pas du marcher bien fort). En fin d'après-midi, nous sommes tous repartis vers Marignane et c'est là qu'on a compris pourquoi certains étaient partis plus tôt. Les embouteillages nous ont bloqués jusqu'à l'entrée de l'autoroute. Au moins ça nous a permis de profiter un peu plus longtemps de l'air de la montagne. Je vais arrêter mon récit dans les embouteillages car j'ai dormi à partir de l'autoroute. Je tiens à remercier tout particulièrement Henri qui a fait MacGyver et a récupéré la bague que j'avais fait tombée dans le radiateur. En tout cas, j'ai passé un très bon week-end avec un groupe très sympa. La plongée a été un peu courte mais ça nous a donné envie de recommencer l'expérience une prochaine fois.

Texte : Audrey. Photos : Laurent , Nicolas, Henri et Robert.