Ces dernières semaines, des fourmis démangeaient les jambes des plongeurs de l'ASM. L'envie de découvrir des fonds nouveaux était forte mais hélas une météo des plus capricieuse venait régulièrement calmer toutes nos vélléités d'expéditions lointaines. Pour une escapade jusque l'ilot de l'Aragnon et une soirée sur le Tiboulen de Frioul, combien de sorties annulées ou plus sagement limitées en territoire connu (n'est ce pas Francois ?) ? |
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Heureusement les dieux furent avec nous en ce 15 aout
et le temps se révéla idéal ! Christophe nous avait
concocté une journée pas ordinaire avec 2 plongées
prévues sur les iles de Marseille et ça aurait
vraiment été dommage de devoir l'annuler.
Sur une mer d'huile tout juste décorée d'une petite
brise fraichouille, Sandrine mena l'Anthias jusqu'aux
Impériaux de l'Ile de Riou qu'on découvrit déjà fort
fréquentés et plongés dans un fort courant d'Est. Et
quand on parle de courant, c'était du bon gros qui
secoue genre 5000 volts !
Pour la sécurité, un bout équipé d'une bouée fut mis à
l'eau et se révéla indispensable pour se tracter à la
force du poignet jusqu'à la chaine d'ancre sans passer
par la case essouflement. Notre président de Robert
nous fit une démonstration de "je m'équipe dans l'eau
à contre courant" sur le mode de "j'ai les cuisses
plus grosses que les biceps de Schwouartzenaigueur"
qui ne donna étrangement à personne l'envie de
l'imiter et nous nous sommes équipés plus sagement à
bord avant de sauter nous agripper au bout salvateur.
Les premières palanquées revenues à bord le souffle
court et avec des visages de lapins myxomatosés, le
second tour décida de limiter la visite de ces
Impériaux du milieu à la façade ouest sans tenter
d'affronter le courant de face.
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Tout le monde revenu à bord, l'Anthias s'est déplacé
sur les Moyadons, 2 petits rochers afleurant la
surface du coté de l'autre pointe de Riou. Là, la
table pour le picnic fut achalandée avec la montagne
de victuailles qui s'impose à toute expédition de
plongée bien menée. Heureusement, les délicieux cocas
(dont la farce aux tomates et aux poivrons apporta des
saveurs inattendues à la plongée de
certains) de la maman à Sandrine Z ne détournèrent pas
tous les regards de la mer. D'abord, l'Anthias reçut
la visite d'un poisson lune qui venait prendre le
soleil. "un requin ? z'etes sur que c'est pas la
nageoire d'un requin ?" "Mais non Audrey, les requins,
c'est que des histoires pour faire peur aux tchites
n'enfants" (chut ! Audrey aime pas les requins).
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Au cour du repas, une lègère brume fit son apparition sur le sommet de Riou. Quelques instants plus tard, la moitié de l'ile était recouverte. Qu'était-ce donc que ce singulier phénomène ? Un peu plus tard encore, on aurait dit l'ile de King Kong ! En plein 15 aout ? En Mediterranée ? On ne traîna donc pas trop pour se mettre à l'eau avant que le ciel ne nous tombe sur la tête. Site réputé pour la présence de mérous, ces satanés animaux ont encore une fois joué les filles de l'air. Sur un site des plus sympathiques avec des langues de sable (riches en test d'oursin des sables parfois énormes, mais tous cassés. Tant pis pour la collec') et les flancs tourmentés des ilots, les mostelles, les congres, les castagnoles, les sars et nos amies les girelles furent bien présents mais une nouvelle fois pas de mérou. Et c'est pas faute d'avoir scruté le moindre trou aux rayons X ! |
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Tout était noyé dans une épaisse brume venue du large
lorsque nous sommes revenus à la surface. Par peur du
vaisseau fantôme du Hollandais Volant, on décida de ne
pas trop s'attarder et c'est très prudemment qu'on
entama le long chemin du retour. Ponctué des poueeeeet
poueeeettttttt d'une corne de brume jugée un peu
effeminée, le cap fut tout d'abord mis sur l'Ile
Maire. Ce fut une fois de plus l'occasion de juger des
limites du GPS en découvrant soudainement dans le brouillard les 2
Pharillons sur lesquels le cap indiqué nous avait tout
droit mené ! Puis ce fut le tour du Tiboulen de Maire
de bondir devant nous comme un diablotin de sa boite.
Les Pharillons, le Tiboulen de Maire : entre nous et
Ensues se dressaient encore le Frioul et l'Elevine,
c'est donc à marche réduite qu'on retrouva le port
après une bonne heure et demie d'une traversée plongée
dans le gris, le froid et l'humidité mais
paradoxalement riche en coups de soleil !
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