l'affiche de la manifestation

Les 9ème championnats du monde de photo sous marine se déroulaient cette année en France et, par un hasard bien heureux, ni à Clermont Ferrand ni à Chamonix mais ici à Marseille !

Des 4 coins du monde (qui ne serait pas plutôt rond au fait ?) s'en sont venus en découdre de la manière la plus amicale qui soit la crème des plongeurs photographes. 2 plongées de reconnaissance, 4 plongées, 4 pellicules de 36 poses, 5 catégories de photos, 5 photos à présenter : les règles du jeu, strictes, étaient les mêmes pour tous. Seul le talent (et un peu la chance) devait faire la différence !

Pendant que les compétiteurs se jetaient à l'eau, le public n'était pas tenu à l'écart de l'évènement. Les meilleurs photographes du monde étaient réunis à Marseille et il fallait que tout le monde puisse participer à la fête !


Par des expositions tout d'abord. Sur le quai d'honneur devant la mairie avait été dressé un village de toile. '100 ans de photo sous marine' présentait une reconstitution des toutes premières prises de vue sous marines par Louis Boutan. A noter tout particulièrement le flash, une grosse barique d'oxygène surmontée d'une lampe au magnesium. 'Les minots font des bulles' et des dessins aussi, exposés tout comme un panorama d'agrandissement de photos de la faune rencontrée sur nos cotes. Parmi la liste des artistes exposés, on retrouvait notre Henri d'à nous !

A visiter également, le Musée de la Marine dont l'entrée était gratuite pendant toute la durée du championnat. Là encore, de nombreuses photos étaient venues s'ajouter aux magnifiques maquettes et autres objets évoquant la marine marchande à Marseille locataires habituels du somptueux intérieur du Palais de la Bourse.

l'affiche de la manifestation

la charte

Vendredi soir, la FFESSM avait prévu un grand spectacle son et lumière gratuit et ouvert à tous au fort Saint Jean. Sur la grande estrade, défilèrent d'abord l'ensemble des compétiteurs accompagnés des enfants de Marseille (enfin, pas TOUS les enfants de Marseille) portant les drapeaux des nations. Une fanfare puis un ensemble de jazz apportèrent la touche musicale. Question personnalités, le plateau était fort bien garni : pontes de la fédé et de la commission audiovisuelle, représentant de la CMAS, pionniers légendaires... François Sarano, ancien biologiste de la Calypso, présenta sous le parrainage de Albert Falco la charte du plongeur responsable un ensemble de règles élèmentaires qu'il faut malheureusement répéter encore et encore.

Les multivisions furent somptueux. De quoi, à l'heure du DVD et du DTS, rappeler toutes les émotions que peuvent dégager de 'simples' diapos. 'Simples', si on veut, les multivisions projetés sur l'écran de 17 mètres n'avaient guère de points communs avec la projection des photos de vacances de tonton. Batterie de projecteurs, effets visuels, musique originale: que des super productions qui furent des plus appréciées par les 6000 spectateurs recensés par les organisateurs (on attend les chiffres de la police) !


'Marseille, capitale mondiale de la plongée' ouvrait le bal par un panégyrique effrené de la ville au travers de ses différentes facettes historiques, culturelles (Pagnol,Raimu et Scotto... tiens, zont pas mis Taxi ?) mais aussi et surtout sous marines. La musique, superbe, accompagna un crescendo de somptueuses photos (dont certaines signées... Henri !) dressant un panorama des plus complet de la faune jusqu'à un paroxystique feu d'artifice de commatules !
'8 minutes pour un mondial' (aka CMAS Seaphony) était un best of préparé par la CMAS des 8 précédents championnats avec des photos des plus exceptionnelles !
On avait déjà découvert '20 000 heures sous la mer' à Istres mais impossible de se lasser de cette évocation de la vie et du combat de Albert Falco. Images bien entendu somptueuses, l'émotion est au rendez vous quand Monsieur Falco évoque en voix off son parcours et sa prise de conscience de la fragilité de nos chères profondeurs avant d'affirmer avec force son combat pour leur préservation. Un message que tous devraient entendre !

Les compétiteurs montèrent tous sur scène pour une dernier défilé qui clotura la soirée. La compétition était finie, restait le jour du jugement !

l'invit'

Rendez vous au Palais du Pharo samedi soir à 18 heures. La soirée -sur invitation- s'annonçait belle, la CMAS avait mis en place une première mondiale, les photos seraient jugées en public et en direct, un peu comme cela peut se faire pour certains sports comme le patinage artistique. Nous, les envoyés spéciaux de l'ASM, entrâmes dans le hall souterrain du palais sur la pointe des pieds. Hé, c'est qu'on avait pas eu le temps de se changer depuis la plongée du matin et on faisait un peu tâche au milieu d'une fort élégante assemblée ! Bah, plonger ou se pomponner, nous on a choisi !

Sandrine retrouve un de ces anciens potes du club de photo de Frouard (dans le 54, yeah !) : 'tu veux serrer la poigne à Bebert ?' Bebert !? euh... Falco ? Sandrine manque de défaillir mais résiste le temps de serrer la main et d'échanger 2 mots avec la légende vivante. 'enchanté' euh, pardon, de vous contredire, Monsieur Falco, mais c'est nous qui le sommes, enchantés ! Mais le voilà déjà reparti après quelques mots d'encouragement et Sandrine jure de ne plus jamais se laver la main (une groupie, on vous dit !).

Nous voilà enfin en place dans la grande salle placée sous le double signe des 2 logos géants de la FFESSM et de la CMAS (sacrèment freudien leur logo, non ?). Malgré les temps d'attente à rallonge, si on ne peut pas dire que la soirée fut réussie, on ne peut pas pour autant dire qu'on s'y sera ennuyé ! Bref, si certains allèrent jusqu'à parler d'echec ou de couac, nous on se sera plutôt amusé : le spectacle fut suréaliste et aurait ravi Dali ou les Dada !

Reste l'essentiel, le travail des photographes. Enfin, pour ce qu'on a pu en voir, le vote en public (perfectible, mais intéressant) ayant été annulé avec fracas au bout de 2 catégories. Heureusement, le wouaib est là pour corriger les choses, cap sur le site de la CMAS pour obtenir les classements par catégorie et surtout admirer les photos ! Après tout, pour un championnat de la photo sous marine, c'est bien là l'essentiel ! Bon visionnage !

Texte : Laurent.