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Même si on ne regarde jamais Question pour un champion, si on évoque Cuba, les images déboulent à gros bouillon : les cocos, les missiles, Fidel, le Che, le rhum, les cubaines, les pirates, la Salsa, la révolution, Kennedy, Kroutchev, Gouaaaantaméra, les vieilles américaines (mais pas celles avec des varices et des cheveux roses qui voyagent en bus), la Havane, la baie des Cochons... les fans de Pivot ajouteront "Hemingway", les Monsieur Cinema "Fraise et chocolat" et les musicos "Buena Vista social club".
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Quelques mois après, notre voyage au soleil commence dans le noir car on s'est levé avant les aurores pour arriver à l'aéroport avant les 6 heures du mat. Nous sommes tous là, tout est prêt, empaqueté, on souffle, c'est l'excitation du départ, ce qui est oublié est oublié, trop tard pour revenir en arrière ! La combi, les palmes, le détendeur, le permis de conduire de Robert, les billets... woui woui. Hé attendez ! le permis de Robert ? Aaarg, nan, pas le permis de Robert ! Non pas que ce soit lui qui pilote l'avion, mais une voiture de location nous attend pour la seconde partie de notre périple et Robert, en ultimate Go, prendra le volant lui même. Du moins s'il peut présenter le précieux sésame rose ! Et le voilà quitte pour un aller retour express à la maison.
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On regarde les bagages, enregistrés jusque la Havane, disparaitre au bout du tapis roulant. On espère bien les retrouver à notre arrivée là bas ! Le vol Marseille Paris se passe normalement. On a dit normalement, donc avec du retard. Dans mon bagage de cabine, j'ai casé tout le matos fragile : détendeur, phare, caisson pour l'appareil photo, ordi... Au contrôle, on me demande de tout sortir... pffff ! Le vigile trouve à redire sur mon caisson... il est vide, mais un cache protége l'objectif et ça le chiffonne... "c'est pour protéger l'objectif" "oui mais c'est noir ! on voit pas à travers" "Bin, on l'enlève pour prendre les photos".
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On décolle avec plus d'une heure de retard... On repense à notre voyage à Safaga et on sourit d'un air entendu en anciens combattants de la salle d'attente du
Caire. Comme quoi un an après, ça fait un super souvenir. A l'embarquement, on ne peut que remarquer une grande gazelle (bref, une girafe) attifée avec
une absence de discrétion qui force l'admiration. Ca promet, on devrait pas voir beaucoup de tailleurs Channel à Cuba !
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En attendant le 747, Robert nous impressionne avec ses récits de voyage : 'dans l'boïng d'Sipadan, y avait la téloche et des jeux vidéos'. Dommage, rien de
tout ça à bord. Snif.
Pas grave, je suis content quand même : c'est mon premier 747 et ça me rend tout nostalgique de ces pelloches des années 70 qui faisaient subir les
pires outrages à l'avion bossu : 747 en péril, les naufragés du 747, le 747 ne répond plus, Blanche Neige et les 747 nains...
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Tiens justement, on arrive au Triangle des Bermudes. 'Allo Papa Tango Charlie ?'. Mince, on traverse sans
encombre : les Atlandes et les Martiens ne sont pas venus nous faire un p'tit coucou. Mauviettes !
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Première étape : récupération des bagages. On est plusieurs centaines à attendre la même chose et c'est homérique. Du monde partout et on attend nerveusement en regardant les sacs arriver au compte goutte. Fichtre, on va y passer la nuit. Frustrant alors qu'on commence à douter de revoir un jour nos petites affaires, y a des valises qui nous narguent à repasser sans cesse sous notre nez : "Hé Carole, tu vas venir la chercher ta valoche ? Marre quoi !" L'ASM réquisitionne un coin de l'aéroport et on empile les bagages au fur et à mesure de leur arrivée. Le flot se tarit peu à peu et Christine et Joel n'ont encore rien récupéré. Suspens... un dernier rot du tapis roulant dans le hall déserté et voilà leurs sacs qui arrivent très à la traîne... Ouf ! Vite, cap sur le minibus qui démarre en trombe vers Maria la Gorda. Il est passé 2 heures du mat à mon horloge biologique et même les chaos de la route n'arrivent pas à me réveiller avant l'arrivée. |
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