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Avec 3 voyages en moins de 2 ans, on peut dire qu'on la connait bien maintenant la manoeuvre à l'ASM : le lever au milieu de la nuit, la noria des voitures jusque l'aéroport, le passage du sac gonflé des détendeurs, ordis et autres appareils étranges au détecteur de rayon X (un grand classique !)... Et oui, encore une fois, l'ASM prend la voie des airs... Après Cuba, cap à l'Est : la Mer Rouge ! |
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Air France s'est comporté en margoulin de première avec nos réservations, mais on ne doit les fréquenter que jusque Paris
avant de passer sur un vol charter. Sûr, le confort n'est pas tout à fait le même, le terminal se trouve au fin fond de Charles
de Gaulle et relève plutôt du hangar mais le principal c'est bien que la soute soit assez grande pour nos volumineux
bagages et qu'on ait tous un siege pour poser nos petits derrières. Contrat respecté : on retrouve sans bobo l'aéroport de
Hurghada en fin d'apres midi.
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Tout le monde est à bord, on peut se coucher. Dormir, c'est une autre paire de manches ! Fait lourd et ça sent le
gazole dans les cabines. Moi qui était parti enrhumé, je n'arrête pas de tousser. Horrible. En pleine nuit, la gorge en
feu, je monte prendre l'air sur le pont. Tiens, y a du monde qui a trouvé refuge sur le premier sundeck protégé par
un taud. Fais bon dormir à la belle étoile ! Au fil des jours, tout le monde va finir par ainsi prendre de l'altitude. Je fais vite
mon choix, mon couchage, je l'installe au plus haut juste sous les étoiles. Sans lumière parasite, la voie lactée zèbre le
ciel. Magnifique !
En pleine mer rouge, sous les étoiles de la chaude nuit égyptienne... Que demande le peuple ! Et au réveil, la sensation
d'ouvrir les yeux sur un ciel qui a troqué les paillettes d'étoiles pour une livrée orange est unique. Vous levez la tête
et vous avez 360° de mer autour de vous. Une mer sillonnée par les dauphins, les requins et les plongeurs !
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Retour à la mer rouge, plongée une première. L'organisation des plongées est bien rodée : briefing illustré par Cecile, saut de la plate forme arrière du bateau ou largage depuis le zodiac qui nous mène à l'aller et laisse soin au courant de nous ramener au retour... Quant au déroulement des journées, c'est lever aux aurores, p'tit thé accompagné des gaufrettes Samba, plongée, petit dej', sieste, plongée, déjeuner, sieste, plongée, sieste, PMT ou belote, diner et dodo. Une vie de rêve, quoi ! Et l'eau ? De 29 à 32° ! A ces températures, c'est vive le shorty !
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Gotta Sataya Soraya, c'est un peu un Monument Valley coralien. Reliefs magnifiques mais à part un ptit Napoléon, peu de poissons.
Sur Shaab Malaby, l'attraction c'est un bébé pointe blanche. Le voilà enfin notre premier requin. Bon, il est tout ptit
mais c'est toujours ça.
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A Abu Galawa, y a le Tienstin, l'épave d'un petit remorqueur de 30m coulé dans les années 50. Sa proue, très colonisée, se trouve juste sous la surface formant un paysage surréaliste. Joli. C'est rigolo, les toilettes sont accessibles depuis le pont. Vous allez me dire, aller en Egypte voir une cuvette de chiotte. Bin oui. Un peu plus loin un faux mouvement me fait gouter au corail de feu. Ouille, ça picote ! Ca me fera une belle cicatrice au moins ? Même pas. Pffff ! Robert, Ariel et Marie sont quand même les plus chanceux du jour. De retour au bateau, ils ont le temps de voir passer toute une troupe de dauphins lancés à pleine vitesse. Rencontre furtive mais c'est toujours ça de pris ! |
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On découvrira par la suite en parcourant le livre d'or qu'habituellement un méchoui est organisé sur l'ile. Nous on n'y aura pas droit. Bin alors les gars ? On a quand même droit au poisson fraichement pêché. Cecile en profite pour nous faire la présentation de l'équipage qui se fend le soir même d'un concert de djembé improvisé endiablé. |
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On revient sur Ras Samadai mais ouest cette fois. Une zone est interdite aux bateaux et normalement fréquentée par les
dauphins. Hop, fébriles, on s'empaque sur le zod qui nous dépose en PMT au début de la zone. En pure perte. Toujours pas
de dauphins. Yo, Flipper, kess tu fous mon pote ?
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On termine donc notre cycle de plongées le jeudi par Elphinstone Reef et on ne s'en plaindra pas tellement le site est exceptionnel.
C'est un gigantesque récif tout en longeur délimitée par 2 vertigineux tombants et mérite largement les 4
plongées qu'on y fera. La faune est hallucinante, c'est une oasis où la vie grouille. Jamais vu une telle richesse.
Il y a une nuée de petits poissons rouges (bin oui), du napoléon pas très farouche, des poissons trompettes, de la murène,
un poulpe, une tortue dégustant des méduses.... Tout, y a de tout. Mais des clous pour les marteaux (arf arf).
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C'est donc pratiquement la fin de notre croisière, nous sommes sur Elphinstone Reef et dauphins comme requins manquent
cruellement à l'appel. Limite qu'on commencerait à se décourager sérieusement ! Inutile de dire que lorsque des nageoires
sont signalées à la proue, l'excitation monte en fleche !
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A courir après les dauphins, Guy et moi, on s'est retrouvé un peu à l'écart.
Soudain, il me saisit le bras violemment. Je sursaute ; hé ! Mais qu'est ce que... Il y a là un requin qui passe. J'y
connais rien en requin, mais il est gros ! J'sais pas. 3m ? Plus ? Mon cerveau n'enregistre pas. Je prends quelques photos
en aveugle, surexcité pendant que la bête s'éloigne tout doucement. Yoho ! SUPER ! A vu un requin ! A vu un requin !
C'est pas un marteau, mais je me suis comblé !
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Je veux dire, un chien fonce vers vous en aboyant, c'est quelque chose qui fait peur, c'est concret, ca fait partie de votre monde. Un requin qui vient droit sur vous, c'est comme de sauter en parachute : le cerveau n'assimile même pas ! Y a quand même un bout qui commande à mes jambes de m'écarter un peu vers la gauche pour le laisser passer. Pas de panique, de toute façon, ça sert à rien. Même Ian Thorpe aurait pas une chance au 100m ! Par contre, la partie du cerveau qui commande le doigt qui appuye sur le déclencheur de l'appareil photo n'habite plus à l'adresse indiquée. |
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Pas de photo donc pour soutenir le souvenir : juste des fragments : le rictus de la bouche, les petits yeux, le gris velouté du museau, les fentes branchiales... Cela dit, c'est magnifique un requin ! Quelque part, plus beau encore qu'un dauphin. Avec Guy, on s'est fait peur pour rien, la bête ne faisait que venir voir ce que ça pouvait être ces drôles d'animaux à palmes. Il nous frôle tranquillement et s'éloigne dans le lointain. Et s'il revenait ? Ooo, le bateau semble bien loin d'un coup. |
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A bord, on est forcèment tout excité. Requiiiin. Cecile se montre soudainement inquiète. 'Un requin ? c'était quoi comme requin ?' Bin, avec des ailerons et des dents. Des tas de dents. 'Les ailerons étaient comment ?' Bin, jsais plus trop. 'Arrondis et blancs ?' Bin, ptête, tu sais, je regardais surtout les dents, moi... Ah si, y avait des poissons pilotes rayés. 'alors c'est un océanique, c'est un carcharhinus longimanus ! Y en a un qui traine par ici. On a déjà eu des problèmes avec. D'abord, il vient en reconnaissance puis vient au contact pour ensuite attaquer ! C'est un des 3 requins les plus dangereux au monde pour l'homme'. Ah ouais, quand même ! Coooool ! Ptête qu'un polynésien qui en voit 4 comme ça par jours ricanerait, mais Guy et moi, on est sur un nuage ! Un souvenir de plongée inoubliable ! |
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Dernier jour, dernières heures, on retourne tristement au récif devant El Nabaa, histoire de finir avec un peu de PMT quand même. C'est l'occasion de
suivre une chouette tortue avant qu'on nous ramène prestement au bateau puis au port. Cecile nous fait ses adieux et
s'éclipse avant le déjeuner. Et oui, c'est le dernier repas à bord. Ca passe vite une semaine !
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Le reste, c'est presque de bonne guerre. On nous dépose devant une ancienne usine italienne de manganèse. On est presque
gêné devant l'insistance avec laquelle on nous exhibe quelques animaux empaillés poussiéreux et un vieux panneau
d'affichage où une courbe indique le niveau des stocks. On est moins gêné quand, bien sûr, on nous réclame quelques livres pour
cette visite inoubliable. Plus loin, il y a un ancien fort. A choisir, j'aurais préféré... Mais il est ou fermé ou le
gardien n'est pas le pote de notre mousse. On finit de toute façon par s'affranchir de nos anges gardiens.
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A 19h00, nos bagages sont prêts et on se dirige vers l'hôtel où doit se prendre notre dernier repas. 'On ouvre qu'à 20h00.'
Pfff, ca m'aurait étonné. Tant pis le bus de 20h00 nous attendra. On ne s'inquiete pas trop de ne le voir arriver qu'après
22h00. 2 heures de retard. Cela dit, Air France n'aurait sans doute pas fait mieux !
Dans le bus, on s'endort rapidement et il reprend la tournée des hôtels à l'inverse qu'à l'aller. Plus rien ne m'étonne
mais je suis quand même surpris quand, en me réveillant vers minuit, je découvre à nouveau El Nabaa par les vitres.
Bin oui, après une heure de route, ils se sont aperçus qu'ils avaient oublié 2 touristes. Demi tour donc. Grmmmbl.
Le pire, c'est d'être trop fatigué pour s'en offusquer.
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