Un aller...

Avec 3 voyages en moins de 2 ans, on peut dire qu'on la connait bien maintenant la manoeuvre à l'ASM : le lever au milieu de la nuit, la noria des voitures jusque l'aéroport, le passage du sac gonflé des détendeurs, ordis et autres appareils étranges au détecteur de rayon X (un grand classique !)... Et oui, encore une fois, l'ASM prend la voie des airs... Après Cuba, cap à l'Est : la Mer Rouge !

l'airbus pour l'Egypte


dans l'aéroport d'Hurghada


l'aéroport d'Hurghada vu du ciel

 

Air France s'est comporté en margoulin de première avec nos réservations, mais on ne doit les fréquenter que jusque Paris avant de passer sur un vol charter. Sûr, le confort n'est pas tout à fait le même, le terminal se trouve au fin fond de Charles de Gaulle et relève plutôt du hangar mais le principal c'est bien que la soute soit assez grande pour nos volumineux bagages et qu'on ait tous un siege pour poser nos petits derrières. Contrat respecté : on retrouve sans bobo l'aéroport de Hurghada en fin d'apres midi.
Après ça, c'est la partie pénible : les formalités, le parquage puis l'empaquetage dans les bus Blue Lag en fonction de la destination. Petite intention sympatoche, on nous offre un petit guide de 170 pages sur la Mer Rouge avec la description d'une foultitude de plongées et un tas d'infos sympas. Ca occupe bien dans le bus et maintenant je sais dire bonjour en égyptien : saba al-khayr, les tepos ! Non, les tepos, c'est pas de l'égyptien.
Allez, yalla, yalla !

Le bus finit par nous lâcher devant un embarcadère. Il est minuit et c'est pas trop tôt ! Vite, on décharge pour découvrir le Prince Mando au bout de sa jetée en parquet. Chouette batô ! Il y a aussi Cecile, la monitrice de Blue Lagoon. Charmante mono !

Les voyages, ça creuse. On fait vite le tour, on se jette vite sur une cabine pour vite retourner au carré dévorer le repas qui nous attend. Mais au fait, y a pas un bleme avec les bagages ? Bin oui, c'est à qui ces sacs ? Tiens, ça fait longtemps qu'on a pas entendu du Sardou ! Du Sard... Pierre Jean ! Il est bien descendu du bus ? Noooooon ! Remue ménage et coups de fils. Il s'avère que notre ami s'est isolé au fond du bus pour dormir. Dormir très profondèment. Trop. Le bus finit par nous le ramener en fin de tournée, une heure plus tard.

l'arrivée remarquée de Pierre Jean



Le prince Mando

le prince Mando

Tout le monde est à bord, on peut se coucher. Dormir, c'est une autre paire de manches ! Fait lourd et ça sent le gazole dans les cabines. Moi qui était parti enrhumé, je n'arrête pas de tousser. Horrible. En pleine nuit, la gorge en feu, je monte prendre l'air sur le pont. Tiens, y a du monde qui a trouvé refuge sur le premier sundeck protégé par un taud. Fais bon dormir à la belle étoile ! Au fil des jours, tout le monde va finir par ainsi prendre de l'altitude. Je fais vite mon choix, mon couchage, je l'installe au plus haut juste sous les étoiles. Sans lumière parasite, la voie lactée zèbre le ciel. Magnifique ! En pleine mer rouge, sous les étoiles de la chaude nuit égyptienne... Que demande le peuple ! Et au réveil, la sensation d'ouvrir les yeux sur un ciel qui a troqué les paillettes d'étoiles pour une livrée orange est unique. Vous levez la tête et vous avez 360° de mer autour de vous. Une mer sillonnée par les dauphins, les requins et les plongeurs !

Le premier matin, Cecile nous réunit au carré pour nous expliquer les règles de vie à bord. Pas question de gaspiller les 8 tonnes d'eau douce : pas de rincage du matos, une seule douche par jour. De toute façon, on ne pourra pas refaire le plein. Bien compris ? Les sanitaires, pas au mieux de leur forme, n'incitent pas de toute façon à l'abus !

Ceci bien entendu, on quitte le port et croise un banc de dauphins. Wouah, ça augure bien de la suite du séjour !

le prince de belle eau

Cecile nous explique la vie à bord

le couloir des cabines

le gonflage des blocs



Les plongées

le briefing de Cecile

dans le feu de l'action


Retour à la mer rouge, plongée une première. L'organisation des plongées est bien rodée : briefing illustré par Cecile, saut de la plate forme arrière du bateau ou largage depuis le zodiac qui nous mène à l'aller et laisse soin au courant de nous ramener au retour... Quant au déroulement des journées, c'est lever aux aurores, p'tit thé accompagné des gaufrettes Samba, plongée, petit dej', sieste, plongée, déjeuner, sieste, plongée, sieste, PMT ou belote, diner et dodo. Une vie de rêve, quoi ! Et l'eau ? De 29 à 32° ! A ces températures, c'est vive le shorty !

miam miam gaufrettes l'heure de la sieste

le largage en zodiac



un balliste titan au boulot



On reprend donc palmes à Raas Samadai Est. Pas mal, mais c'est encore mieux l'après midi sur Shaab Shinerate. C'est franchement beauuuuuuuu ! Cecile nous a prévenus, un couple de ballistes titans a fait son nid sur le site et ils se montrent agressifs si on passe trop près. Faut pas prendre les dents de lapin de ces bestiaux à la légère, un de ces féroces animaux a fait une belle entaille au cuir chevelu d'un plongeur trop curieux quelques jours auparavant. Inutile donc dire que, quand on les découvre et qu'ils se mettent en tête de nous charger, on décampe fissa ! Au retour sur le bateau, mon ordi affiche 95' de plongée. Pas mal, c'est mon record perso et j'y serais bien resté encore un peu !


C'est dès le lendemain matin qu'on découvre la plongée au saut du lit. Pour ne pas se jeter à l'eau le ventre vide, on consomme en grande quantités les fameux Samba, des gaufrettes au chocolat quelques peu spartiates mais dont on devient vite accro. Sur Shaab Mahsur, y a parfois des requins. Bin pas aujourd'hui. Par contre, une tortue passe par là et se laisse à loisir photographier. Dommage, elle est un peu trop entourée mais merci pour les photos, grosse bêbête.

une tortue en approche une tortue se régale d'une méduse
bébé pointe blanc les redoutables quenottes du balliste titan

Gotta Sataya Soraya, c'est un peu un Monument Valley coralien. Reliefs magnifiques mais à part un ptit Napoléon, peu de poissons. Sur Shaab Malaby, l'attraction c'est un bébé pointe blanche. Le voilà enfin notre premier requin. Bon, il est tout ptit mais c'est toujours ça.

Le Prince Mando (du nom d'un des 2 fils de l'armateur) passe la nuit sur Dolphin Reef. Avec un nom pareil, si on voit pas passer au moins une nageoire... bin non. Pfff, pour nous c'est Pasdedolphin Reef.

Le lendemain sur Shaab Claudio, je découvre un avantage du shorty sur la combi : on peut faire pipi par la jambe ! Ca compte quand on fait des plongées d'une heure trente !

Cecile devant l'armada plongeante

la proue du Tienstin

A Abu Galawa, y a le Tienstin, l'épave d'un petit remorqueur de 30m coulé dans les années 50. Sa proue, très colonisée, se trouve juste sous la surface formant un paysage surréaliste. Joli. C'est rigolo, les toilettes sont accessibles depuis le pont. Vous allez me dire, aller en Egypte voir une cuvette de chiotte. Bin oui. Un peu plus loin un faux mouvement me fait gouter au corail de feu. Ouille, ça picote ! Ca me fera une belle cicatrice au moins ? Même pas. Pffff ! Robert, Ariel et Marie sont quand même les plus chanceux du jour. De retour au bateau, ils ont le temps de voir passer toute une troupe de dauphins lancés à pleine vitesse. Rencontre furtive mais c'est toujours ça de pris !



On passe la soirée au mouillage près d'un ilot désertique. C'est l'occasion pour Régine de faire son baptème. Un baptème en Mer Rouge au lieu de Mejean, on ne se refuse rien à l'ASM !

Un autre batiment vient mouiller à proximité. Malheureusement, un seul point d'ancrage fixe est disponible sur le site et le Prince Mando est dessus. Des matelots se mettent à l'eau et tirent des cables à même la ceinture de corail. Inutile de dire que les dégâts sont importants. On est choqué par le procédé et je vais évoquer la chose à Cecile. Devant la pénurie de bouées fixes, c'est finalement la moins mauvaise des solutions m'explique-t-elle. Les ancres jetées à l'aveuglette occasionnent bien plus de dégâts au milieu. Je sens ma révolte épidermique s'estomper. Bien sûr, il est urgent de multiplier les mouillages mais y aurait-il emboutaillage sur les ilots perdus de la Mer Rouge si des milliers de plongeurs comme moi ne venaient en masse y faire du tourisme sous marin ?

l'escale du séjour le baptème de Regine A y est ! La tête est sous l'eau !
le concert de djembé

On découvrira par la suite en parcourant le livre d'or qu'habituellement un méchoui est organisé sur l'ile. Nous on n'y aura pas droit. Bin alors les gars ? On a quand même droit au poisson fraichement pêché. Cecile en profite pour nous faire la présentation de l'équipage qui se fend le soir même d'un concert de djembé improvisé endiablé.


Le lendemain, c'est largage en zod au saut du lit sur Gotta Wadi Gamel Ouest. Cecile nous prévient : attention, parfois y a du courant et alors vous faites le tour du récif en 5'. Aucun risque, le tour on le fera en une demi heure : le courant est bien là et il est costaud l'animal. Sauf qu'on l'a dans le nez ! A peine réveillé, une demi-heure de palmage costaud à 20m, vous ajoutez à ça qu'aucun pélagique ne soit venu nous souhaiter le bonjour et vous comprenez que je ne garde pas de cette plongée un souvenir impérissable.

le redoutable corail de feu un bouquet de gorgones gros plan sur une raie
un plateau de corail un beau tombant une chromodoris quadricolor

On revient sur Ras Samadai mais ouest cette fois. Une zone est interdite aux bateaux et normalement fréquentée par les dauphins. Hop, fébriles, on s'empaque sur le zod qui nous dépose en PMT au début de la zone. En pure perte. Toujours pas de dauphins. Yo, Flipper, kess tu fous mon pote ?
On enchaîne par une plongée. Les palanquées qui accompagneront Cecile découvriront de somptueux passages et tunnels dans le récif. Les autres s'abimeront les yeux à scruter en vain la passe aux dauphins.

Ensuite, c'est au tour de la plongée que j'attends avec le plus d'impatience : la plongée de nuit ! Youhou ! Je vais pas vous refaire le plan... la plongée de nuit en mer lointaine, c'est une ambiance incomparable ! Owoui owoui ! Une petite épave est même au programme ajoutant encore un piment supplémentaire. Rhââââââ, une épave de nuit !!!! Il s'agit d'un bateau très semblable à notre Prince Mando coulé il y a quelques mois. Pas très pittoresque, on dirait un squat dans une zone industrielle mais ça nous fait une ptite ambiance bateau hanté je vous dis que ça. Brrrr, frissons. Je pénètre seul dans l'ancien carré, les autres palanquées sont déjà reparties et Henri mitraille à l'extérieur. Y a des fantômes ? Dans la cale, peut être. J'emprunte tête la première l'escalier qui descend aux cabines et tombe nez à nez avec une énorme murène verte ! Euh, vite une photo et vite marche arrière ! Frissons, sursaut : mais c'est qu'ils ont tout prévu dans ce train fantôme !

le soleil tire sa révèrence
prêts pour affronter les ténèbres
la proue du navire hanté   ptete le chirurgien à queue blanche mais j'suis pas sur   une magnifique comatule   la murène de la cale   oursin crayon   un nason


le bleu, c'est la mer rouge, le jaune, c'est les palmes de Cecile, le rouge, c'est les ptits poissons

la couleur des petits pois ?

On termine donc notre cycle de plongées le jeudi par Elphinstone Reef et on ne s'en plaindra pas tellement le site est exceptionnel. C'est un gigantesque récif tout en longeur délimitée par 2 vertigineux tombants et mérite largement les 4 plongées qu'on y fera. La faune est hallucinante, c'est une oasis où la vie grouille. Jamais vu une telle richesse. Il y a une nuée de petits poissons rouges (bin oui), du napoléon pas très farouche, des poissons trompettes, de la murène, un poulpe, une tortue dégustant des méduses.... Tout, y a de tout. Mais des clous pour les marteaux (arf arf).

Le vendredi matin, on fait une dernière tentative. On plonge les premiers à 6h du mat et on descend sur la plateforme à 30m de fond. Faut pas rigoler, y a du jus et on se retrouve alignés au fond comme à la parade à scruter le bleu en espérant apercevoir ces damnés marteaux. En vain ! Que dalle ! Rien ! Bernique ! Nada !

Par contre, on croise un groupe de plongeurs allemands qui met plus que jamais en évidence les différences culturelles même dans la plongée. Avançant en ligne, carapaçonnés des pieds à la tête avec des bis énormes voire une bouteille de rab portée en bandoulière sur le ventre, des gants, des fils d'ariane sur dévidoir, il ne leur manquerait pas grand chose pour se lancer dans un petite expédition spéléo. Pardon, le cliché est facile, mais un peu de Wagner en fond sonore ne déparerait pas ! Bref, Elphinstone Reef nous ravit sauf que les requins marteau ont joué les filles de l'air. Quant aux dauphins, la rencontre tant espérée a quand même fini par avoir lieu.



  méduses un des frères Rapetou ! un poisson clown
  un Napoleon à grosse bouche
 
rascasse volante dans un décor psychédélique
François fait ami ami avec Napo reviens Napoleon, y a les mêmes à la maison Napo fait le bô



Rencontres du 3ème type...

on a retrouvé Flipper !

revenez !

C'est donc pratiquement la fin de notre croisière, nous sommes sur Elphinstone Reef et dauphins comme requins manquent cruellement à l'appel. Limite qu'on commencerait à se décourager sérieusement ! Inutile de dire que lorsque des nageoires sont signalées à la proue, l'excitation monte en fleche !

Dans l'eau, le coeur battant, j'ai l'impression d'être Richard Dreyfuss au bord de sa route dans le film de Spielberg attendant la 'rencontre'. Pas la peine espèrer les rejoindre (surtout de la façon dont je palme), il n'y a pas d'autre choix que d'attendre que ces messieurs dames daignent approcher. Allez, les gars, un bon geste, je jure de ne plus jamais manger de boite de thon de ma vie !

Et puis c'est le bruit qu'on entend en premier. Pour vous donner une idée, ca fait un peu comme à la médecine du travail quand on vous teste l'audition. On entend au centre de sa tete une sorte de sifflement qui enfle : piiiiiiiiiliiiiii, signe qu'ils sont à proximité. Oui mais où ? Mais ils sont là, juste devant ! 2 belles bêtes qui passent en glissant devant moi. Vite, les photos. Les salopiots, ils ne s'arrêtent même pas ! Comme tous ceux qu'on verra durant cette matinée, on ne peut pas dire qu'on aura vraiment nagé avec eux, on les aura regardés passer tout près certes, mais sans qu'ils ralentissent. Y a que dans l'après midi où un petit groupe de 6 ou 7 individus s'arrêtera pour batifoler juste sous nous mais bien trop profond ! En tout cas, de les voir comme ça en live, en liberté sans séparation entre eux et nous, je comprends la fascination qu'ils exercent !



Les dents de la mer

une proie de choix !

A courir après les dauphins, Guy et moi, on s'est retrouvé un peu à l'écart. Soudain, il me saisit le bras violemment. Je sursaute ; hé ! Mais qu'est ce que... Il y a là un requin qui passe. J'y connais rien en requin, mais il est gros ! J'sais pas. 3m ? Plus ? Mon cerveau n'enregistre pas. Je prends quelques photos en aveugle, surexcité pendant que la bête s'éloigne tout doucement. Yoho ! SUPER ! A vu un requin ! A vu un requin ! C'est pas un marteau, mais je me suis comblé !

Quelques coups de palmes plus loin, et tiens, le revoilà. Tatain tatain tatain tululuuuu ! Je fonce vers lui, l'appareil à la main. Hé mais... mais... c'est pas moi qui fonce dessus, c'est lui qui vient vers moi ! Euhhhhhhh, y a un requin qui est en train de foncer vers moi et j'ai pas peur.


Je veux dire, un chien fonce vers vous en aboyant, c'est quelque chose qui fait peur, c'est concret, ca fait partie de votre monde. Un requin qui vient droit sur vous, c'est comme de sauter en parachute : le cerveau n'assimile même pas ! Y a quand même un bout qui commande à mes jambes de m'écarter un peu vers la gauche pour le laisser passer. Pas de panique, de toute façon, ça sert à rien. Même Ian Thorpe aurait pas une chance au 100m ! Par contre, la partie du cerveau qui commande le doigt qui appuye sur le déclencheur de l'appareil photo n'habite plus à l'adresse indiquée.

oh oh, j'ai clu voil un glos lequin !

Pas de photo donc pour soutenir le souvenir : juste des fragments : le rictus de la bouche, les petits yeux, le gris velouté du museau, les fentes branchiales... Cela dit, c'est magnifique un requin ! Quelque part, plus beau encore qu'un dauphin. Avec Guy, on s'est fait peur pour rien, la bête ne faisait que venir voir ce que ça pouvait être ces drôles d'animaux à palmes. Il nous frôle tranquillement et s'éloigne dans le lointain. Et s'il revenait ? Ooo, le bateau semble bien loin d'un coup.


notez les poissons pilotes

A bord, on est forcèment tout excité. Requiiiin. Cecile se montre soudainement inquiète. 'Un requin ? c'était quoi comme requin ?' Bin, avec des ailerons et des dents. Des tas de dents. 'Les ailerons étaient comment ?' Bin, jsais plus trop. 'Arrondis et blancs ?' Bin, ptête, tu sais, je regardais surtout les dents, moi... Ah si, y avait des poissons pilotes rayés. 'alors c'est un océanique, c'est un carcharhinus longimanus ! Y en a un qui traine par ici. On a déjà eu des problèmes avec. D'abord, il vient en reconnaissance puis vient au contact pour ensuite attaquer ! C'est un des 3 requins les plus dangereux au monde pour l'homme'. Ah ouais, quand même ! Coooool ! Ptête qu'un polynésien qui en voit 4 comme ça par jours ricanerait, mais Guy et moi, on est sur un nuage ! Un souvenir de plongée inoubliable !



Qoseir

dans les rues de Qoseir

au troquet

Dernier jour, dernières heures, on retourne tristement au récif devant El Nabaa, histoire de finir avec un peu de PMT quand même. C'est l'occasion de suivre une chouette tortue avant qu'on nous ramène prestement au bateau puis au port. Cecile nous fait ses adieux et s'éclipse avant le déjeuner. Et oui, c'est le dernier repas à bord. Ca passe vite une semaine !

Le bus ne reviendra nous chercher que le soir, on loue donc pour l'après midi un minibus pour se rendre à Qoseir, la ville la plus proche. Les autoroutes egyptiennes en ligne droite ne posent pas de problème particulier. Le seul danger, c'est la manière de conduire ! Y a pas grand monde, mais ils arrivent quand même à rouler à donf parechoc contre parechoc. Sans parler de notre chauffeur qui s'endort littéralement au volant. Et que dire du retour, où, un barrage de police étant signalé, il nous fait quitter la route et emprunter des pistes dans le désert. Tout va bien !

Le reste, c'est presque de bonne guerre. On nous dépose devant une ancienne usine italienne de manganèse. On est presque gêné devant l'insistance avec laquelle on nous exhibe quelques animaux empaillés poussiéreux et un vieux panneau d'affichage où une courbe indique le niveau des stocks. On est moins gêné quand, bien sûr, on nous réclame quelques livres pour cette visite inoubliable. Plus loin, il y a un ancien fort. A choisir, j'aurais préféré... Mais il est ou fermé ou le gardien n'est pas le pote de notre mousse. On finit de toute façon par s'affranchir de nos anges gardiens.
Le vendredi est férié en Egypte, il fait chaud, tout est plutôt mort à l'exception des hordes de gamins. Le temps de prendre un carcadé au troquet du coin, de faire le siège d'un magasin de souvenirs ouvert tout exprès pour nous et il faut rentrer.

la shisha



...et un retour

le débarquement final



le suspens des bagages...

A 19h00, nos bagages sont prêts et on se dirige vers l'hôtel où doit se prendre notre dernier repas. 'On ouvre qu'à 20h00.' Pfff, ca m'aurait étonné. Tant pis le bus de 20h00 nous attendra. On ne s'inquiete pas trop de ne le voir arriver qu'après 22h00. 2 heures de retard. Cela dit, Air France n'aurait sans doute pas fait mieux ! Dans le bus, on s'endort rapidement et il reprend la tournée des hôtels à l'inverse qu'à l'aller. Plus rien ne m'étonne mais je suis quand même surpris quand, en me réveillant vers minuit, je découvre à nouveau El Nabaa par les vitres. Bin oui, après une heure de route, ils se sont aperçus qu'ils avaient oublié 2 touristes. Demi tour donc. Grmmmbl. Le pire, c'est d'être trop fatigué pour s'en offusquer.

On est quand même à l'heure à l'aéroport. On a même le temps d'acheter la carte d'Egypte avec les sites de plongée indiqués et j'achète des timbres en douce bicose c'est interdit d'en vendre en zone franche ! Merci d'ailleurs à ce vendeur qui a accepté de poster mes cartes postales à l'extérieur de l'aéroport, elles sont toutes arrivées. Thanks, mec !

Après, c'est la routine : attendre dans les aérogares, les retards, le temps fou pour récupérer ses bagages... la routine !


Texte : Laurent. Photos : Laurent, Lorenzo, Henri et Guy.