L'ASM a eu l'insigne honneur d'être choisie pour accueillir un stage national de biologie ouvert aux MF1 de bio. Excusez
du peu ! Bien sûr, pour nos ASMeurs, cela signifiait passer la main le temps d'un week end de plongée, mais on a le sens de
l'hospitalité à l'ASM et nos membres étaient les bienvenus pour venir suivre les conférences.
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Convoyés par Henri dans son Kangoo gris (dommage, s'il avait été roux, j'aurais pu postuler pour un prix au festival mondial de la blague) ou venus par leurs propres moyens, nos invités arrivés dès vendredi soir furent les premiers à découvrir l'hospitalité de la villa Ferrage, la structure mise en place par la Mairie de Marignane pour accueillir les groupes invités par les assoss sportives de la commune. 17 places dans un cadre agréable proposées à un prix modique et situées dans la ville, un site idéal qui fit le bonheur de nos invités. A l'exception peut être d'un panneau 'SORTIE' particulièrement lumineux dans les chambres, comme quoi les normes de sécurité ne sont pas toujours synonymes de confort. |
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Samedi matin, après le petit déjeuner pris à la Villa, nous fimes découvrir la Redonne et notre Anthias à nos invités. Le matériel amené au port par Lorenzo avec 4x4 et remorque a permis la plongée sur la Faille de Mejean qu'on connait bien. Bonne plongée, dommage que les gorgones soient fermées au moment de notre passage. |
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Après cette belle petite ballade, l'après-midi fut plus studieuse avec une confèrence menée de main de maitre par Georges
Olivari consacrée aux zones humides en général et à l'Etang de Berre en particulier.
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Pour conclure le stage, une seconde conférence dirigée par Jean Charles offrit un panorama des espèces
méditerranéennes menacées et protégées par la convention de Berne.
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Zoom sur l'Etang de Berre...
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Les zones humides
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L'Etang
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Les effets de la pollution
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S'il existe des poissons d'eau douce et des poissons d'eau salée, peu sont les espèces capable de s'adapter aux 2 milieux. Et aucune ne peut prétendre survivre dans les conditions infernales imposées au biotope de l'Etang. Les rejets de l'usine EDF de St Chamas ne sont pas constants mais varient énormèment au fil du temps en fonction des besoins énergétiques et du niveau d'eau de la Durance. Ainsi s'ils sont quasiment nuls en période de de sécheresse, ils peuvent atteindre les 6,6 milliards de m3 rejetés en une année (chiffres 1977). Ce qui correspond à plus de 6 fois le volume total de l'étang ! Aucune espèce ne peut survivre à des telles variations irrégulières du niveau de salinité. De plus, ces eaux, chargées en particules, ont tendance à se répandre en surface. Il se créée un véritable couvercle asphyxiant ainsi les fonds en les isolant de la surface et les empêchants de renouveler leur oxygène. |
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Autre pollution, due à l'augmentation de la présence humaine, de l'activité agricole et du trop peu de stations d'épuration aux normes autour de l'étang : la prolifération des rejets de matière organique qui entraine le phénomène d'eutrophisation Les eaux de l'étang se chargent en sels nutritifs (nitrates, nitrites, phosphates...) dont les aquariophiles ne pourront que confirmer l'effet désastreux sur la faune. Par contre, ils font le bonheur des végétaux : les algues s'y développent de manière excessive colorant les eaux voire les rendant toxiques et renforçant l'effet de couvercle sur l'étang. A leur mort, ces végétaux pourrissent, souillent les plages, dégagent des odeurs nauséabondes et leurs résidus tombent et recouvrent le fond. Tous ces facteurs combinés contribuant à faire du fond de l'étang un désert de vase noire nauséabonde. |
Une vase qui se révèle être une véritable bombe à retardement. Tout ce dont on l'aura gavé durant toute ces années, l'étang l'a patiemment stocké dans ses bas fonds. Les sédiments ont stocké au fil du temps les métaux lourds à outrance (cadmium, chrome, mercure, PCB...). Même si on arrêtait toute pollution immédiatement, ce seraient des tonnes de saletés toxiques qui se dégageraient peu à peu dans l'eau. |
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Les conséquences sont désastreuses aujourd'hui. En 1929, la salinité relevée était de 32g/L. Les recensements de la faune comptabilisaient les moules, huitres, muges anguilles, alose, anchoix, loups, sardine.... Aujourd'hui, ne restent guère que des muges, anguilles, loups et daurades tentant de tirer leur épingle du jeu dans une eau dont la salinité varie entre 10 et 25g/l. |
Espoir...
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... et désespoir
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L'Etang en bref et en chiffres...
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Texte : Laurent. Photos : Sandrine et Laurent
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