Y a des évènements comme ça qui reviennent chaque année et qu'on attend avec impatience. Pour certains, c'est les grandes vacances, pour d'autres c'est la Noël et bin pour moi, c'est le premier tiers prévisionnel. Naaan, je ri-go-le ! Moi, c'est la mise en carenage annuelle de l'Anthias ! Ah le bonheur simple et vrai de se plier en une position à horrifier un yogi pour gratter les recoins les plus intimes de la coque ! En plus cette année, on est particulièrement gâté. Les impératifs du calendrier nous imposent cette sortie de l'eau prématurée, histoire de bien profiter du climat frisquet de ce mois de février généreusement venté. Nan, vraiment, merci, plus de bonheur, ce serait trop.


Ainsi donc, histoire de ne pas louper une miette de cette mise au sec 2004, les plus courageux ont commencé la journée au milieu de la nuit (ou presque) : rendez vous fixé au club à 6h00 (heure française pour ceux qui auraient des doutes) ! Car ce n'est pas tout que d'amener l'Anthias à la cale sèche de Carry le Rouet, il faut commencer par le réarmer complètement ! Et puis la mer, annoncée mauvaise, promet une traversée digne de celle du Cap Horn. D'où radio réveil réglé à 5h00 !

Super ! Je fais le malheureux comme ça mais ça me ferait mal de louper ce rendez vous annuel. C'est pas tous les jours qu'on voit le soleil se lever sur l'Anthias et puis il y a la ballade en bateau. Même que j'ai pu prendre la barre. Si. Et j'ai même pas eu besoin d'assomer Robert pour ça !
Faut dire qu'on a eu du pot et que au final, si la mer gigotait, ce n'était pas au point de nous causer de réels soucis. C'était suffisamment navigable pour qu'on puisse avoir rejoint Carry sans bobo pour 9h30.

club ASM, 6 heures AM


On y était attendu de pied ferme par la grue de la carène et on vous laisse découvrir ci dessous les différentes étapes de la manoeuvre.


L'Anthias, une fois bien calé, pas question de perdre de temps ! A peine sorti de l'eau et Robert passe le Karcher, pendant qu'on attrape une spatule ou de la toile émeri et allez, c'est parti pour le grand grattage !

Robert et son puissant jet le décapage du safran

le grattage, c'est la santé !
pour une fois qu'un jeu de grattage n'est pas un jeu de hasard ! Maia veille comme toujours à la bonne marche des travaux
et les ASMeurs pompaient, pompaient, pompaient


Outre le grattage et les menus travaux d'entretien et de remise en forme, le principal objectif de la journée était de préparer l'Anthias à sa grande opération à pont ouvert de la semaine prochaine et là, le plus important était de vidanger le réservoir de carburant pour permettre son extraction des entrailles du bateau. Hé bin, c'est pas si facile d'amorcer la pompe !

A la bouche, à pompe à main, à pompe animée par une perceuse, en remplissant le tuyau de transvasement à l'avance, à la paille et à la petite cuillère, par télékinésie, on a fini par y arriver mais les 2 jours n'auront pas été de trop !


une grosse bobine pour dévider et enrouler le boot proprement
  • essai de mise en place du nouveau support pour le bout du coffre arrière
  • trous, trous, des p'tits trous, y fait des p'tits trous partout
  • perçage de trous pour favoriser l'écoulement de l'eau qui stagne sur le pont
  • défense de sauter à l'élastique avec cependant !
  • les nouveaux sandow pour fixer les blocs

  •   ah, c'était donc ça le bruit dans la cale !

    Vous allez me dire que de se faufiler dans la cale moteur ce n'est pas un travail pour une frèle et délicate jeune femme aussi sensible que Sandrine Z mais seulement voilà, tous les hommes de l'ASM sont grands, forts, musclés (et beaux aussi mais ça gène moins) et le gabarit de leurs larges épaules ne leur permet de se glisser dans les p'tits recoins ! Hé oui, c'est parfois difficile que d'avoir une plastique de dieu grec !


    Voilà donc un premier week end de travail d'abattu. La suite du programme, c'est dès lundi, l'entrée en action du charpentier naval et nous on reprend dès samedi prochain pour faire un sort au réservoir et commencer à repeindre la coque. Avis aux artistes dans l'âme, les pro du pinceaux seront donc les bienvenus !

    Texte et photos : Laurent.