le début de la ballade

le canal nous fait des cygnes


En octobre dernier, l'ASM avait accueilli le stage national des MF1 bios le temps d'un week end dont le thème majeur fut les zones humides.

Je ne pourrais espérer surpasser le monument de la littérature du XXIeme siècle que fut mon compte rendu de l'époque alors permettez moi d'en reprendre quelques mots :

"est dite zone humide toute zone inondée ou gorgée d'eau de façon temporaire ou permanente : etangs, lacs, marais. Ces zones représentent environ 2,4% du territoire français et leur rôle de régulation est primordial. Lors des fortes pluies, elles se gorgent d'une eau qui se révèle bien utile quand la sécheresse survient. Havre pour un tiers des espèces végétales et la moitié des oiseaux, elles assurent aussi un rôle important dans la protection de l'environnement. Elles sont malheureusement en danger, leur superficie ayant diminué de 50% en 60 ans." Tiens, c'est tellement beau qu'on dirait de la poésie... ("Tu parles, Charles, ce serait pas plutôt la flemme qui te fait faire du copier/coller ?" "bin...").

Depuis, l'idée d'en savoir plus sur les zones humides avait fait chemin jusqu'à cette petite expédition mise sur pied par Robert à la zone des Paluns située derrière le Jai, de l'autre côté de l'étang du Bolmon.


Créé en 1975, le Conservatoire du Littoral a pour mission de protéger pour les générations futures autant de ptits bouts de littoral que possible, histoire que toutes les côtes françaises ne disparaissent sous le béton. Pour cela, il achète des sites dont il confie la gestion aux communes, à des assoss etc... Par exemple, la chaine de l'Estaque, c'est ainsi 3000 hectares dont la gestion a été confiée à l'ONF.

Le Conservatoire s'est intéressé à la zone des Paluns et sur les 900 hectares de sa superficie, il a pu ainsi en acquérir 700. Des gardes du littoral sont chargés de la gestion du site : entretien, aménagement, police de l'environnement, suivi technique de la faune et de la flore...
Une autre de ses missions est la sensibilisation au travers de visites, comme celle que nous allons effectuer ce matin guidés par Fabrice.

Fabrice notre guide

y a foule pour voir les cygnes Alexandre ravis de la ballade dans les bras d'Anna le groupe prend de la hauteur

                                 notre colonne sur le sentier
une orchidée


La zone des Paluns nous explique t il regroupe 3 milieux naturels rares :

  • la lagune méditerranéenne (le Bolmon)
  • les marais temporaires asséchés naturellement en été
  • les pelouses sèches à orchidées

    Sur cet espace s'ébattent 250 espèces d'oiseaux dont certaines très rares ainsi que 21 espèces d'orchidées. Malheureusement, le tout est dans un état catastrophique !


  • La faute à l'urbanisation qui grignotte peu à peu et bien sûr à la pollution. L'étang du Bolmon est ainsi aussi pollué que le premier bassin de certaines stations d'épuration. Brrrr... Que fait on pour changer cela ? Les politiques, je ne sais pas mais du côté des promeneurs, à en juger par les ordures abandonnées ici et là, visiblement pas grand chose. Venir se perdre au milieu de la nature pour balancer ses emballages entre les orchidées... ça me dépasse. Y a des bons coups de pieds au U qui se perdent que je dis !

    Dommage, vraiment dommage car la zone vaut bien la ballade. On commence par parcourir le canal du Rove et on s'enfonce peu à peu dans les marais. L'étang et les marais communiquaient, la bande de terre sur laquelle on progresse est faite de main d'homme avec les rejets du creusement du canal. On imaginait même en faire une zone de plaisance comme en témoignent les 4 darses aujourd'hui à l'abandon.


    dans l'observatoire à oiseaux Henri à la longue vue la vue depuis un des observatoires

    Des observatoires à oiseaux ont été construits, abris de bois permettant d'observer la faune à la dérobée. Hérons, poules d'eau, cygnes et bien d'autres sont au rendez vous, il faut juste prendre le temps d'observer. Une longue vue ou une paire de jumelle est plus que recommandée ! Plus facile à observer, les fleurs. Ornithogale (une petite plante à fleur blanche ou jaune), orchidées, ophrys araignée, orchis... notre guide nous indique les espèces. Elles sont là, juste sous nos yeux, faut savoir les dénicher.

    autour d'une orchidée

    l'apéro après les paluns

    Comme il faut savoir (re)découvrir cette zone finalement trop peu connue et pourtant juste là à portée de nos semelles à la sortie de Marignane. Une promenade facile mais hautement intéressante qu'on ne saurait trop vous conseiller !

    Texte et photos : Laurent