Le voyage

2h30 du mat'

Rendez vous à l'aéroport à 2h30 du matin !
Facile à dire ! Par contre, quand il s'agit de s'extraire de son petit lit douillet après une micro nuit de sommeil, ça décape sévère. Ouach, peut-être aurait mieux fallu ne pas se coucher finalement !

Qu'on ait opté pour la nuit pygmée ou le jour le plus long, on se retrouve tous avec les mêmes cernes sous les yeux dans le hall 1 de l'aéroport. Mais les brumes matinales qui gravitent derrière nos pov' zieux fatigués ne peuvent pas lutter contre l'enthousiasme général. L'ASM retrouve le chemin des mers chaudes, man !


C'est un vol direct qui nous attend au bout de la piste pour nous déposer d'un seul coup d'aile à Hurghada à proximité de l'hôtel. Difficile de faire plus simple et plus confortable. Trop peut-être. C'est bien connu, ce sont les galères de voyage qui font les plus beaux souvenirs de vacances ! Heureusement, on peut compter sur les difficultés à l'embarquement pour nous rappeler qu'on ne prend pas un TER pour Pas des Lanciers.


Le soleil se lève sur la nouvelle aventure de l'ASM

Le plongeur-voyageur avec ses sacs remplis de bidules électroniques, de trucs à tuyaux, d'appareils photos protubérants est une cible de choix au passage des rayons X. Par exemple, que faire de son phare, appareil fragile et couteux s'il en est ?

Le faire passer en soute et l'envoyer au crash test ? Ou l'emmener en cabine mais alors affronter Vigie Pirate ? Quel dilemme !
Soute ou Pirate ? Charybde ou Scylla ? Sodome ou Gomorrhe ? Laurel ou Hardy ? Pas facile de choisir et pis, de toute façon, les règles changent à chaque fois. Autant jouer à la loterie ! Dorénavant interdiction d'emporter le phare et son ampoule en cabine, même démontés. Raison invoquée ? Un terroriste particulièrement motivé pourrait les remonter et s'en servir pour éblouir l'équipage !

Bref, à ce rythme là, il ne va pas falloir longtemps pour que nos joujous ne soient purement et simplement interdits. Mais en attendant, je tiens l'idée de scénar qui tue pour Die Hard 4 !


Robert, notre Sky Marshal

SCENE 1 : un Boeing 747 au dessus de l'Atlantique Nord - Jour

TERRORISTE FEBRILE
Passez moua l'président ou yé vous éblouis sauvagement avec ma Moonlight Omer Soub !

LE HEROS (en mettant ses Ray Ban)
Make my day, crapule !

TERRORISTE FEBRILE
Yé plaisante pas, yé des Douracel toutes neuves !

C'est donc finalement non sans quelque agacement et surtout plus légers de quelques ampoules abandonnées sous la contrainte que les ASMeurs s'envolent pour un voyage où les ronflements ne s'interrompent que pour un petit déjeuner à base de fromage ('Henriiiiii, t'es où ?') et de viande froide.

Quelques heures plus tard, notre premier aperçu de la Mer Rouge se fait au dessus du golfe de Suez. Le sable du désert est bien jaune mais si la mer est bien bleue, elle est surtout striée de rouleaux bien blancs qui n'augurent rien de bon !


les rives de la Mer Rouge vues du ciel sur le tarmac d'Hurghada en attendant les bagages

L'avion se pose à 10 heures (heure locale) et la température à l'extérieur de l'appareil est de 17°. Le vent violent qui nous cueille par surprise sur le tarmac me fait brutalement regretter de n'avoir pris qu'une seule polaire pour l'ensemble de la semaine. Parce que ça caille !

Leçon à retenir : c'est pas parce que les pharaons portent la jupette qu'il fait toujours chaud en Egypte !







Bienvenue au club !

la grande entrée

Déballé depuis à peine 6 mois, le club Marmara est un hôtel flambant neuf, ce qui, en Egypte, avait plutôt tendance à être source d'inquiétudes. Ce qu'on allait gagner en matelats neufs et en vétusté, ne risquait on pas de le perdre côté organisation ? Le chaos général décrit par des témoignages trouvés sur le net faisait il réellement partie, comme l'assurait Blue Lagoon, de la préhistoire de l'hôtel ?

Bin, y avait intérêt car le club Marmara c'est une énorme machine de guerre !

462 chambres réparties sur 2 ailes immenses et 4 étages, 3 piscines, 2 restos, 1 bar, 2 snacks, 1 discothèque, 1 salle de spectacle et 1000 clients pour profiter de tout ça : économie d'échelle oblige, faut brasser du monde ! Et ça marche, lors de notre séjour, hors vacances scolaires pourtant, le taux de remplissage était de 100% !

la perspective de l'hotel vue par une ogive

L'argument massue, c'est le all inclusive. Tout est gratos et à volonté ! Et y a de la pizzzzzzaha ! Ah si on me prend par les sentiments...
Bon, si tout est gratos, tout est conditionné, en théorie, au port d'un bracelet jaune, sésame sensé nous ouvrir les portes de la restauration à toute heure. Bon, traitez moi de anar chevelu (bon, ptete pas chevelu), mais ça me gave d'être marqué comme du bétail aux couleurs de mon hôtel et le fameux bracelet est resté enfoui au fond de ma poche. Et c'est pas ça qui m'aura empêché de me gaver ! Oh que nenni, ma bonne dame !

la pizza egyptienne
le laissez passer pour la bouffe

les abords de l'hotel Robert dispatche les chambres de looooooooooooooongs couloirs purement fonctionnels

La nourriture est conforme à ce qu'on trouve dans ce genre d'établissement. Tout est disponible en buffet et comme c'est de la cuisine occidentable réinterprétée, il ne faut pas s'attendre à y découvrir des plats traditionnels. Mais les assiettes sont trop petites pour pouvoir caser tout ce qu'on a envie de manger, le contrat est donc rempli. Et pis quel pied que de rentrer à l'hôtel à 22h30 et de se tapper ou des spaghettis bolognaises ou un morceau de pizz !


c'est beau un hotel la nuit c'est beau un hotel la nuit c'est beau un hotel la nuit

Mais la part d'aléa propre à toute excursion en dehors de son jardinet survient dès le premier jour où on découvre que tous les problèmes n'ont pas été réglés. Le gouverneur d'Hurghada, en bisbille avec le directeur de l'hôtel, lui a interdit l'usage de la marina.
Ce qui veut dire qu'on ne pourra pas plonger avec le club de l'hôtel et qu'on devra se lever bien plus tôt le matin pour prendre des bus et rejoindre un club extérieur. Le bateau ne part pas avant 9h mais il faudra se lever à 7h00. Bah.







Le Pernciss Kariman

en attendant l'bus les mini bus chargement des sacs

Premier jour et premier lever à 7h00 pour être à temps au rendez-vous. C'est cool de se lever tôt le matin pour aller plonger, ça l'est moins quand c'est pour prendre le bus. Métro, à l'eau, dodo ?

le club Orca

Il faut environ 15 minutes de mini-bus pour rejoindre l'hotel Pacha derrière lequel se cache le club Orca, qui nous servira donc de base pour la semaine. Le club est tenu par des Allemands mais on y a la bonne surprise de retrouver la monitrice egyptienne qui nous servit de guide à Safaga il y a 3 ans.

Si elle sera une nouvelle fois notre ange gardien, notre navire sera cette fois le Pernciss Kariman. C'est quoi un Pernciss ? Hé bin, j'en sais rien ! Mais peu importe le nom, tous les bateaux de plongée sont bâtis sur le même modèle en Mer Rouge. Aucune surprise non plus pour les repas que nous prendrons à bord, c'est exactement le même menu chaque jour de la semaine ! Riz bicolore, pâtes, pomme de terre, poulet pané, batonnets de vianche hachée... Peu varié mais bon et pis personne ne sera malade de tout le séjour alors je dis impec !


Imène imite Graham Chapman (et hop encore une référence obscure pour le commun des mortels) en réponse à une grimace Photo prise mardi ou bien mercredi. Ou alors jeudi. Ou ptete vendredi. A moins que ce ne soit samedi alors ! Pourquoi j'ai pas pensé à demander ce que c'était qu'un Pernciss, moi ?
l'heure du briefing

les TIV egyptiens


Bref rien à redire. Les briefings, systématiquement illustrés du plan du site, sont impecs et l'équipage est terriblement serviable et terriblement de bonne humeur. Ce qui veut dire que :
1) vaut mieux pas faire mine de se déséquiper seul si on veut pas se prendre un taquet
2) vaut mieux se méfier des mousses hilares qui vous hissent en surface quand vous êtes au palier

A part ça, la sécu semble assurée. Il y a bien de l'O2 à bord et les blocs arborent fièrement leur fiche TIV à jour. Si les blocs sont en règle, les inserts sont bien fatigués. En fait, ce séjour aura été une véritable campagne de propagande pour le montage DIN ! C'est rien de dire qu'au moment de s'équiper, c'était le nouvel an chinois qui éclatait sur le pont arrière du Pernciss ! Pour ceux qui étaient monté en étrier, ouvrir son robinet revenait à jouer à la roulette russe et les explosions s'enchainaient en série.
Et pis, pour monter son insert, il faut une clé Allen. Je devrais dire LA clef Allen, objet de toutes les convoitises disputée avec plus d'acharnement que l'Arche d'Alliance dans Indiana Jones !

Bruno penché sur un insert récalcitrant

Bref pour toutes ces raisons et bien d'autres encore mettez des DIM... euh des DIN pour plonger !


une mer pas vraiment calme

S'il y a quelque chose à savoir et qui n'est pas la première chose à laquelle on pourrait penser au sujet de l'Egypte, c'est ce CENSURE de CENSURE de vent qui semble souffler en permanence sur la Mer Rouge ! En tout cas, il n'a rien à envier à notre mistral et coupe-vent et polaires sont des must have de la garde robe pour l'Egypte !

Chaque matin, sur le trottoir devant l'hôtel, les museaux se dressaient vers le ciel : 'ah, ça y est, il est tombé.' Huhummm, la méthode Coué, ça marche visiblement pas sur les basses pressions parce que le vent aura été notre compagnon de plongée le plus fidèle.
Et qui dit vent qui souffle dit mer qui gigote ! Et ca compte quand on doit faire avec environ 1 heure de mer matin et soir.







Les plongées

Hurghada est un lieu mythique pour avoir été, avec Sharm El Sheik, le berceau de la plongée en Mer Rouge. Si c'est là que tout a commencé, le site a été visité en 20 ans par des plongeurs du monde entier par centaines de milliers. Hurghada, victime de son succès ? Les plongées sont réputées sur exploitées, les fonds détruits, noyés sous la masse.

Bin, finalement, non. Si vous me demandez, je dirais qu'il faut filer au sud pour faire les plus belles plongées, mais les sites d'Hurghada ne déméritent pas et si on n'aura pas vu de gros pendant la semaine (même pas aperçu le bout d'un aileron de dauphin), on y retrouve tout ce qui fait la Mer Rouge !

Petit panorama de notre semaine ....

c'est le moment de s'équiper

Gota Abu Ramada
Soyons méchants, la première plongée d'un voyage, c'est souvent pas terrible. Il faut qu'on reprenne nos marques, les DP le savent bien et nous placent souvent sur des petits fonds pas très intéressants. Hé bien, cette fois, ce n'est pas le cas ! Bon début, envoyez la suite !



la parade des palmes Bernard et ses potes Sandrine l'air sévère


Robertman

Abu Ramada Ouest
Ce que j'aime bien avec les rafales de vent, c'est quand la mer se la joue Soldat Ryan en te crachant ses embruns dans la face. Moi, j'trouve ça cool ! Et là, on est gâté côté rafales de vent !
Sous la surface, c'est plus calme et la plongée prend un air de croisière jaune : lumière dorée, sable couleur crême et bancs de papillons et de gaterins jaunes. Même les petits barracudas cachés parmi les gaterins en ont copié la couleur !



Lorenzo et Regine Robert à l'échelle c'est l'heure d'affluence sur le pont arrière

la bonne bouille de la rascasse

Abu Ramada Sud
Sur ce site, on découvrira 2 boites en métal : notre seule épave de la semaine ! Plus satisfaisant, on découvre un gros poisson pierre dont le venin (un des plus puissants au monde) nous incite à nous tenir à distance respectueuse. Plus loin, c'est une rascasse tropicale. Enfin, je crois, elles se ressemblent toutes ces poiscailles expertes en camouflage !

championne de camouflage


Aruk Giftun
Au menu, ce matin, c'est des patates. C'est Robert (à l'armée, il était toujours volontaire pour la corvée de patates) qui va se régaler ! Un vidéaste de Vidéo Bubble nous accompagne pour immortaliser notre séjour. Bientôt dans toutes les bonnes Fnac : 'L'ASM à Hurghada' en coffret collector 2 DVD ?
Dans les bonus, aura-t-on droit au making of de la scène de l'attaque de Bernard par une mue de cigale des mers géante ? Je voudrais bien !



pris en plein vol Bernard et son flirt de vacances Guy en contre-plongée avant la plongée

Giftun Soraya
Avec cette plongée, on teste la plongée dérivante... sans courant. Au moins, on n'aura pas de mal à se maintenir au niveau des ENORMES gorgones MONSTRUEUSES qui nous attendent à flanc de tombant. Par contre sans courant, ça veut dire aussi se terminer à la palme pour rejoindre l'armada des bateaux massée au bout du récif. Vu du niveau de l'eau, ils se ressemblent tous ces bateaux alors mieux vaut mémoriser quelques caractéristiques du sien avant de partir. La position des drapeaux, la forme des échelles, les pare-battages, tout est bon pour retrouver son ptit chez soi. Faut juste y penser... avant !


les gorgones géantes zoom sur les gorgones

dis donc, le diodon
minute papillon

c'est par là que ça se passe


Shaab Dorfa
Un beau thon vient nous rendre visite. Coupable d'avoir englouti des tas de boites de Saupiquet, je prend mon air innocent, des fois qu'il ne vienne à l'animal des envies de venger ses frères à l'albacore entier. Ouf, mon stratagème fonctionne et le thon passe son chemin. Plus loin, un banc de poissons hachette s'abrite à l'ombre d'une patate de corail. Vite, le signaler au reste de ma palanquée. Mmm, c'est quoi le signe du poisson hachette ? Hachette = tomahawk. Je tente de faire l'indien : whouhouhou ! Hum, a bin ça marche pas !

rascasse     Chromis au nettoyage

Sandrine bulle

rascasse rascasse regarde moi dans l'zoeil

El Fanadir
Je me répète à chaque fois mais la plongée de nuit, c'est le panard total. Y a quand même quelque chose qui craint grave dans la plonge de nuit en Egypte : c'est la limite de temps. 30' de limite même si on nous accorde de tirer jusque 45'. Grmbl.



dans la nuit egyptienne fais frais dehors ! équipement dans la nuit


Robert, Kung Fou Master

pour Philippe, l'heure de la sieste, c'est sacré !

Abu Ramada Cave
La Cave, c'est l'igloo de pierre posé au bord d'un tombant. Un igloo mais y a pas de pingouins, dommage. Provoqué, Robert invente le kung fu diving, la rencontre explosive entre le sport de combat et la plongée, une discipline digne d'un Matrix 4. Moins joyeux, le tombant est constellé d'une nuée de bouteilles plastiques certaines couvertes de cambouis. Scandaleux !

eboueurs de la mer


oursin diadème le vol de la méduse holothurie épineuse
le monde de Nemo le monde de Nemo le monde de Nemo


vue de corail

Banana Reef
Banana reef, le site préféré des hommes déguisés en gorilles, nous accueille avec une forte houle et du courant dans le nez. Le platier est mis à mal par l'action des vagues mais sous les remous, la lumière d'un blanc laiteux est féérique.

grosse mémére murène


sous la brèche hé bin, piske c'est comme ça, je rentre à pied, moua ! ca s'appelle pédaler dans le vide


Abu Ramada Halk
On plonge sur Halk. Ce site sera t il surnommé l'Incroyable Halk ? Je voudrais bien mais c'est pas transcendant. L'eau claire est trompeuse, on se retrouve à 30 m comme un rien. Le tombant est grisatre, mieux vaut rester dans les 5m où la couleur rouille prédomine. Même qu'on se croirait dans une de ces vieilles photos sépias.



détail des branchies d'une limace assemblée de gaterins la pastenague


Erg Somaya
Le tombant est devant nous, envoutant. Ca donne envie de descendre. Mais non, trop profond pour la législation egyptienne et puis le courant est fort. Près de la surface, ce sont sur des visions féériques d'aquarium que nous terminons nos plongées du séjour.





Souriez !

les p'tits oiseaux sont de sortie

Avec le numérique, la photo a envahi en force nos vies et ça se voit ! Y a 3 ans lors de notre voyage à Safaga, on n'arrivait pas à remplir un CD de 650 Mo avec nos scans. Au retour d'Hurghada, la moisson d'images tutoye les 3 Go !
C'est le Big Bang !



La ville

le nouvel Hurghada le nouvel Hurghada

Hurghada a bien progressé depuis le tout petit port de pêcheur des origines et la ville s'est considérablement étendue sur des kilomètres de côte. Au point que Hurghada se conjugue au pluriel maintenant.


Il y a Hurghada Downtown, le 'vieux' Hurghada (vieux, c'est tout relatif) et le nouvel Hurghada avec ses galeries marchandes, ses McDo, ses cinés et ses boites de nuit. L'hotel est à l'opposé de Downtown vers les limites extérieures sud de la ville et est entouré de batiments aussi historiques que des boutiques et... des boutiques. Et aussi de 2 pov' chameaux placés là pour extirper un p'tit pourliche au touriste.

qui est le plus chameau des 2 ?   les boutiques aux abords de l'hôtel
vous savez ce qu'on dit, dromadaire à casquette, dromadaire à...
Sandrine négocie des épices

L'Hurghada Downtown est situé à l'autre bout de la ville, ce qui à ce stade, se mesure en dizaines de kilomètres ! Nous y avions déjà passé une soirée en 2002 mais j'ai du mal à superposer mon souvenir avec les rues qui se déroulent maintenant sous nos pas. Les rues sont bitumées, les boutiques se déclinent en franchises, les peintres sur tee shirts se font rares... On n'est plus harcelé à chaque mètre et -c'est le comble- on ne négocie plus ! Les étiquettes de prix ont fleuri sur les articles et c'est à prendre ou à laisser !
C'est un bien ou un mal ? A chacun de voir !


Pour celui qui choisit de ne pas risquer l'arnaque (on a vite fait de vous échanger un billet de 50 pounds -env 50F- contre un 50 piastres -env 50centimes-) et de ne pas braver la conduite "sportive" des mini-bus, le Club Marmara fournit chaque soir des animations et des spectacles. Pour la qualité, je sais pas mais parait qu'il y avait des hommes déguisés en gorille à la soirée africaine. Des hommes déguisés en gorille, l'ingrédient indispensable pour la réussite d'une soirée.

Un soir, tout notre groupe se retrouve au restaurant italien de l'hôtel. La nourriture est la même qu'au réfectoire mais l'ambiance tamisée est beaucoup plus intime. C'est l'occasion pour les virtuoses de l'ASM de montrer toute leur maitrise du violoncelle à 2 ficelles. Faut vraiment être pro pour réussir à extirper le moindre bruit de ces engins de malheur !


le violoncelle à 2 ficelles zatatzouinn Guy bientôt en concert au Carnegie Hall un archet digne des plus grands virtuoses

El Mina entre le new et le old Hurghada, une adresse à retenir

Le lendemain, on fait des infidélités au Marmara pour aller découvrir un restaurant de poisson quelque part entre le new et le old Hurghada. Le plus difficile, c'est sans conteste de passer commande. Déjà, le menu n'est qu'en anglais et en arabe. Qui a révisé les fruits de mer en anglais avant de venir ? Après, les garçons ne semblent disposer qu'à accepter des commandes au kg. C'est amusant à un resto de commander des plats au kilo ! Mais une fois servi, c'est le paradis. On s'éclate le bide tellement c'est bon. Pas de mauvaise surprise non plus quand arrive l'addition : top !

crevettes et calamar grillé : mucho bueno !
une publicité omniprésente pour un remède egyptien peu connu


Il ne s'agit pas d'oublier les inévitables souvenirs et cadeaux à ramener à la maison. Du côté du textile, le choix est moindre qu'avant mais on note le fort engouement pour la polaire Red Sea Diver Hurghada. L'uniforme sera de rigueur cet été sur l'Anthias !

l'Herpès médical' un chouette souvenir à ramener à la maison !     Sandrine va chez le coiffeur



Sur les pas des pharaons

Quand, après 5 jours de plongée, les tympans ressemblent à Alice Sapritch et que les vaisseaux sanguins charient plus de bulles qu'un Coca, il est temps de décompresser un peu et de faire un peu de tourisme.

Dans notre cas, ça signifiera se lever bien avant l'aurore pour partir à la découverte du Nil, de la Vallée des Rois et de Karnak.

On n'est pas les seuls -loin de là- à entamer le voyage et la transhumance touristique est impressionnante : la file des bus forme un convoi dans le désert qui s'étire à l'infini d'un horizon à l'autre.

départ alors qu'il fait encore nuit

il a une drôle d'allure ce guide le rendez-vous des bus Henri et l'arbre à thé

l'accès à la vallée passe par... des boutiques ralliez vous à la canne noire de Philippe le petit train qui conduit du parking à la Vallée l'entrée de la vallée, perdez pas votre billet !

le mont qui surplombe la Vallée, un petit air de pyramide

On quitte la cote et on traverse un bon bout de désert pour découvrir la montagne thébaine qui abrite la Vallée des Rois.
Les pharaons, obsédés comme ils l'étaient par la vie éternelle, ne voyaient pas d'un très bon oeil les pillards faire main basse sur le p'tit pécule mis à l'ombre pour éviter les fins de mois difficiles au royaume des morts. Thoutmosis 1er est celui qui, le premier, a choisi de faire preuve de discrétion et a préféré aller s'enterrer sous une montagne plutôt que sous une fort peu discrète pyramide gigantesque.


Ceci est l'entrée de la tombe de Ramses 6 nous confirme Sandrine La Chose de la famille Adams nous dit qu'ici était enterré Ramses 4 Pour Bruno, pas de doute, c'est la tombe de Ramses 9 qui s'ouvre ici

en écoutant notre guide


l'ASM au briefing au milieu de la vallée

Il ne fut pas le seul à trouver que c'était un bon plan et la Vallée compte 62 tombes. Bien sûr, le secret fut vite éventé et la plupart des tombes furent pillées sans retenue au fil des siècles. Ce fut le cas des 3 tombes que nous visiterons, celles des Ramses 4, 6 et 9.

Y a du monde, il fait chaud et comme c'est peu ventilé, on y étouffe mais la visite des tombes est un moment incontournable. Bien sûr, il y a l'émerveillement devant la richesse des motifs mais ce qu'il faut imaginer c'est la main qui, il y a des milliers d'années, a préparé ces couleurs et s'est saisie d'un pinceau pour décorer ces murs de ces fresques somptueuses. C'est cette fragilité, cette proximité malgré les millénaires qui rend ces oeuvres aussi émouvantes. Parce qu'il ne s'agit pas de monuments gigantesques ou de pierres taillées mais de délicates touches de couleur.

Sans compter qu'on peut jouer à 'Trouvez Charlie ?". Non, les Egyptiens n'étaient pas qu'obsédés par leur profil, il existe quelques représentations de visages vus de face. Le tout, c'est de les trouver sur ces murs couverts de centaines de hiéroglyphes !

pendant la visite, les fouilles continuent      on ne l'a pas visitée mais on est passé devant : la tombe de Toutankhamon

devant la démo des tailleurs de pierre

On quitte la Vallée et on file sans ralentir devant le Ramasseum et la maison de l'archéologue Howard Carter, découvreur de la tombe de Thoutankmon pour l'inévitable arrêt à la boutique de souvenirs.
Pour l'intérêt historique, on repassera !

du haut de ce parking, 40 siècles nous contemplent ?
Pharaon, Anubis et un zigoto

les colosses de Memnon

Les choses sérieuses reprennent avec les colosses de Memnon. Ces 2 mastards font 19 m assis et ont été taillés dans un bloc unique de quartzite rouge. Vu du parking, ils n'ont pas l'air très rouges ! A l'origine, ils flanquaient l'entrée de l'immense temple funéraire d'Aménophis III. Malheureusement, les Egyptiens n'avaient pas pensé à construire en respectant les normes sismiques et un tremblement de terre en moins 27 a fait écrouler le temple. Ne reste plus donc sur la plaine que ces 2 colosses de même nom. Pour frimer chez Julien Lepers, sachez que ce sont les Grecs qui les ont nommés ainsi en hommage de Memnon fils d'Aurore, roi éthiopien qui se fit désouder par Brad Pitt, euh, par Achille lors du siège de Troie.


le colosse de droite l'homme sans visage le colosse nous toise de ses 19 m

Avec Bruno, on décide de s'approcher un petit peu, ne serait-ce que pour observer de plus près le travail des archéologues en pleine escavation au pied d'un colosse. La mauvaise surprise, c'est que le bus ne nous a pas attendus. Un petit sprint plus tard et nous avons droit à la remontrance du guide 'oubliez pas qu'on est un groupe'. C'est ça mon pote, tu nous fais poirauter 3/4 d'heures chez un marchand de bibelots mais on a pas le droit de rester plus de 5 minutes devant un monument vieux de 35 siècles ? Hé oh, tu peux aller voir chez les Grecs mon pote ?

Indy Jones doit être dans le trou

la traversée du Nil c'est Philou qui conduit l'bateau Denise et Chantal sur le Nil

l'entrée du temple de Karnak

Le groupe reconstitué peut rejoindre ensuite le Nil que nous traversons pour poser le pied dans la ville de Louxor où nous attend le restau.

L'après midi est consacré à la découverte du temple de Karnak. Le temple est un ensemble de ruines qui s'étend sur un peu plus d'un kilomètre carré. Karnak, c'est un rêve et un cauchemar à la fois. Un cauchemar parce que c'est vaste, trop vaste. Il y a trop à voir, à découvrir, à explorer dans le peu de temps qui nous est imparti. Par là, une rangée de statue, là, un plafond peint remarquablement conservé, ici un insecte gracile soigneusement gravé... Les yeux grands ouverts, la carte mémoire du numérique qui surchauffe, on galope dans tous les sens en emmagasinant un max d'images.


l'allée des bouquetins l'allée des bouquetins fais risette, biquette !

un sphinx parmi les sphinx les mouflons pris entre 2 feux

Mais Karnak, c'est aussi et surtout un rêve de pierres. Introduite par l'allée des sphinx et la façade des pylones, le joyau de Karnak, c'est bien sûr la grande salle hypostyle. Hypostyle, ça veut pas dire qu'il y a des têtes de chwouals sculptées partout mais que le plafond était porté par des colonnes. Il faut faire travailler l'imagination pour imaginer ces colonnes monumentales coiffées d'un toit mais quel spectacle se devait être ! On y entrait depuis un embarcadère sur le Nil et derrière le temple, existait une voie tout aussi riche qui faisait la liaison avec le temple de Louxor situé quelques kilomètres plus loin.

la grande salle

dans la grande salle dans la grande salle dans la grande salle

des couleurs qui ont traversées les siècles ce bas relief est le plus photographié par les touristes et on se demande bien pourquoi objectif lune

Près du plan d'eau, on retrouve notre pote le scarabée porte bonheur déplacé de quelques mètres. 10 tours dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et c'est la félicité assurée. C'est combien pour un CCP bien rempli ? Bin on sait pas, les Pharaons n'ont pas laissé de mode d'emploi.

le scarabée porte bonheur

photo volée : comment fabriquer un papyrus

Encore une fois, il ne faut pas trop traîner car nous attend une nouvelle halte indispensable à la boutique de papyrus. Pfffff ! Certains motifs, kitsch au possible appartiennent autant à l'Antiquité que 'Walk like an Egyptian' des Bangles. La photo s'impose donc illico mais on se fait vite rappeler à l'ordre : pô d'photos. Hé mollo, toto, c'est pas de l'espionnage industriel !


coucher de soleil sur le Nil

Cette halte marque la fin de notre excursion dans les mystères de l'Egypte antique et l'immense convoi des bus reprend la route vers la cote. Il fait déjà nuit et ceux qui résistent à l'appel envoutant du sommeil peuvent reprendre contact avec notre siècle avec le Marginal, polar hard boiled à la française dont on nous passe la vidéo. Ca date des années 80 et Bébel, sérieux comme un pape, distribue pendant tout le mètrage les baffes façon Bud Spencer. C'est dire si on se marre bien.

Après quelques nouvelles heures de route de nuit et une journée aussi longue, c'est transformés en zombies hagards et affamés qu'on retrouve l'hôtel et qu'on se jette sur les restes des buffets. Ce sont nos dernières heures en Egypte, on voudrait bien faire durer le plaisir mais on est tous HS. Derniere bonne nuit l'Egypte !



Retour

Pour le dernier jour, on nous a imposé un réveil beaucoup trop matinal. OK, faut pas louper l'Airbus mais quand même, il y a des limites !

Le duty free de l'aéroport permet de claquer ses dernières livres et l'avion permet de retrouver la France. Nous étions partis dans la froidure et c'est le printemps qui nous accueille ! Les températures sont maintenant les mêmes qu'en Egypte sauf pour l'eau comme on le découvrira bien assez tôt !

Texte : Laurent. Photos : Robert, Lorenzo, Guy, Henri, Bernard, Laurent, Bruno.


la traditionnelle photo de groupe