Quand on a la chance d'avoir la mer à notre pas de porte, c'est à l'intérieur des terres qu'il nous faut trouver le
dépaysement. Le mistral, l'eau salée, les sars et les gorgones, c'est beau mais y a pas que ça dans la vie ! De
temps en temps, il faut savoir aller visiter d'autres eaux (à ne pas confondre avec visiter d'autres zoos).
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Le lac de la Roue est situé à 1847m d'altitude au dessus de Chateau Queyras entre Souliers et Arveux. S'il n'était
une digue pour rappeler que le plan a été voulu pour attirer le touriste, rien ne permettrait de douter que Mere
Nature ne soit pas à l'origine de ce petit coin de paradis.
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On retrouve aussi notre pote de la plongée au lac de Quinson, le Potamot Pectiné qui n'a eu aucun probleme pour coloniser de manière massive le lac ! Il finit par former un mur impénétrable et, pour accéder à l'autre rive, il ne faut plus nager mais pratiquement ramper à sa surface ! |
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Par contre, la tourbe a énormèment progressé depuis la dernière plongée en ce lac en 1991. Une tourbière, c'est une zone humide colonisée par la végétation. L'eau stagnante prive d'oxygène les micro-organismes responsables de la décomposition des végétaux. La matière organique mal et peu décomposée, s'accumule peu à peu gagnant depuis le bord, forme des radeaux et s'agrége finalement en une couche épaisse : la tourbe. A la Roue, les radeaux ont forci en 15 ans et il n'est plus possible de se glisser dessous. Dommage, il parait qu'entre les fosses de lumière, la vision était enchanteresse. Bin tant pis ! |
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Après le picnic à proximité du lac, Georges nous fait découvrir le belvédère avec une vue époustouflante sur Chateau Queyras et la vallée du Guil. Pour répondre au lent affaissement progressif de la pente, les arbres se contortionnent pour pousser vaille que vaille droit d'où des troncs à l'étrange courbure en tuyau de pipe. |
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Plus tard dans l'apres midi, on se replie sur Abriès où Georges Olivari donne sa conférence sur les milieux aquatiques dans la partie haute des bassins. Une conférence dont le parc naturel du Queyras sera bien sur la vedette. |
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Le parc de 60330 hectare et 2500 habitants a certes été créé en 1977 mais bien entendu, son histoire remonte bien
plus loin dans le temps :
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Le résultat de ces quelques 300 millions d'année d'évolution se retrouve sous nos yeux quand on traverse le Queyras entre les larges vallées évasées par l'eau dans les massifs schisteux mous et les vallées encaissées difficilement percées dans le dur calcaire. |
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Après l'historique de la région, on se concentre sur le destin du Guil, affluent de la Durance qui se jette dans le lac de Serre Ponçon. A travers les explications de Georges, on découvre une rivière vivante, une entité certes mal en point (la qualité de l'eau médiocre avec seulement 3 stations d'épuration) mais pleine de ressources. Sans l'intervention de l'homme, la rivière a les moyens (micro-organismes, filtre des Potamots) de se défendre contre l'agression des pollutions. Mais dans certaines limites seulement et un contrat de rivière a été signé entre les différents acteurs locaux pour améliorer la qualité de l'eau, prévenir les crues et mettre en valeur ce patrimoine unique. Un programme ambitieux mais vital. |
Le soir au refuge, Bernard Rothan nous fait partager ses incroyables photos sous marines en 3D. Oui, en 3D avec
les lunettes comme dans La créature du lac noir ou dans Freddy ! En mieux, en bien mieux : à la visionneuse
binoculaire, le résultat est spectaculaire. Plongeur ou poisson, coraux ou chapelets de bulles se détachent avec
une précision parfaite comme des scupltures et on se surprend à bouger la tête pour tenter de les découvrir de dos.
Fabuleux ! A ce propos, le Hors Série n°2 de Subaqua, fourni avec des lunettes, est consacré aux photos de
Bernard. A commander au plus vite à la boutique fédérale !
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Après une nuit passée à Abriès, nous repartons en ballade dans le Queyras à la découverte de ses paysages et de ses habitants. Mais le point fort de la journée est la leçon d'hydrobiologie menée par Georges dans le Guil où il nous emmène à la découverte de la vie qui se cache même dans le cours d'eau le plus exubérant. |
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Après s'etre mouillé les pieds dans le Guil, il s'agit déjà de rentrer à sa maison apres un week end
riche en découvertes. A l'année prochaine !
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