Qu'elle drôle d'idée que de vouloir passer un monitorat de plongée !
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A chacun de trouver son pourquoi (fastoche : les femmes, la fortune et la gloire, bien sûr !). Pour le comment, la route est
toute balisée.
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Le début de ce marathon de longue haleine, c'est, en janvier 2004, le stage initial, une formation de 6 jours en formule au choix : en continu ou éclatée en 3 week ends successifs. 6 jours d'affilée, ca ne doit pas être rigolo mais 3 weeks ends passés au siège du comité provence, ça fait un tunnel sacrément long. Quand on quitte le boulot le vendredi soir, ce n'est pas pour passer 2 jours de glandouille et de plongée mais pour aller s'enfermer 2 jours en salle. A la fin, c'est duraille.
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Le stage pédagogique, c'est :
Soit, si on fait l'addition : 72 séances couvrant les 3 pédas pratique (avec scaphandre en immersion), préparatoire (sans scaphandre et avec scaphandre en surface) et théorique (sans scaphandre, assis dans une salle le stylo à la main). |
Pas obligatoirement facile de caser tout ça avec sa vie personnelle et la vie du club ! Paradoxalement peut être, les cases les plus
difficiles à remplir concernent l'espace proche. Cette année, il y eut plus de stagiaires péda à l'ASM que de
débutants ! Heureusement rien n'empêche d'aller se muscler son expérience dans d'autres structures. Une
démarche à recommander même ! Ca semble bêta de le dire : mais pour préparer le MF1, faut encadrer le plus possible et
varier ses expériences !
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Les palmes des vieux (et moins vieux) de la veille peuvent se plisser de perplexité : Pardon ? La DTquoi ?
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A y est ! On y est !
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On est réparti en petits groupes et toute la semaine sera une alternance de cours théoriques à préparer en salle et
de cours pratiques à donner en situation ou presque. Pour la plongée ? C'est, en 5 jours, 1 DTH à blanc, une
descente à 40m et des sauts de grenouille dans 5m d'eau devant le quai. Bref, on cause beaucoup mais on pratique pas !
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Nos encadrants ont 5 jours pour nous secouer dans nos petites habitudes et nos grandes certitudes. Le délai est court,
la méthode doit être brutale et le traitement de choc !
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Quand arrive le vendredi, j'suis réduit à l'état de zombi paranoïaque répétant sans cesse 'célakata, célakata, célakata' et j'ouvre la bouche comme j'irai, résigné, à l'abattoir. Arrivé là, j'suis franchement dégouté à l'idée d'encadrer autre chose qu'un tableau sur le mur ! Il s'est envolé mon mojo ! |
Pourtant, la semaine est aussi constellée de -osons le mot- révélations. Comme
l'approche de l'enseignement de la stab ou l'insistance en péda théorique à ce que les cours ne parlent ni de maths,
ni de physique, ni d'anatomie mais bel et bien de plongée. Une évidence ? Pas si sûr. Qui n'a jamais suivi un cours
de physique appliquée à la plongée ? Et si on faisait plutôt des cours de plongée où interviendraient, quand elles
sont nécessaires, des notions de physique ? Ce sont p'tete des principes simples mais illuminés par
prise de conscience toute nouvelle.
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Finalement, le début des épreuves est presque une libération. On y arrive assez stressé (j'ai pas dormi plus de 2 heures la veille de l'exam, qui dit mieux ?) mais on a suffisament à faire pour ne pas trop cogiter. Trop tard pour se poser des questions, faut foncer ! |
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La DTH ayant été évacuée dès le vendredi après midi pour cause de nombre de candidats important, on enchaine les épreuves de
réglementation et les 3 pédas pendant la journée du samedi.
Pour la péda préparatoire, je tombe sur le saut droit en prépa niveau 1. On peut tomber sur pire ! En situation réelle, c'est 2 minutes
d'explication et c'est un sujet défriché pendant la semaine en plus. Blabla et réalisation de l'exercice. OK, j'ai dit pareil que l'autre
aprem, ça doit pas être mauvais.
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D'un seul coup, a y est c'est terminé ! Soulagement ? Pas vraiment car c'est l'attente des résultats qui commence. On s'occupe de manière utile en remballant ses affaires de plongée et son couchage mais quoi qu'on fasse, on finit tous par se retrouver agglutinés devant la salle où se déroulent les délibérations. |
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Quand on a fini de se ronger les ongles de tous les doigts des deux mains et que le jury finit par sortir, je
cherche Robert des yeux et je scanne aux rayons X son expression. En pure perte, Robert se montre plus étanche
que le Terminator et ne laisse rien transparaitre. Le suspens atteint son comble quand on se prépare à entrer....
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...tats !
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Bin, sur le coup, ca fait vachement plaisir mais ce n'est pas l'impression d'être le roi du monde ressentie au N4
qui m'envahit mais plutôt un vertige. Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités. Nul doute que
les grandes responsabilités on les a. Reste à acquérir les super pouvoirs qui vont avec. Maintenant que le papier
trône fièrement dans le salon, le plus dur reste à faire : devenir, jour après jour, semaine après semaine, mois
après mois, un moniteur !
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Réussir un monitorat, c'est comme poser le pied sur la lune : derrière celui qui décroche la timballe, il y en a beaucoup, beaucoup d'autres qui ont contribué à l'exploit. Alors derrière mon bô diplôme, il y a tous ces gens qui, tout au long de ces 6 dernières années, m'ont aidé, conseillé, inspiré, fait travaillé, soutenu ou motivé d'une façon ou un autre. Bref, qui y sont un peu, beaucoup à la folie pour quelque chose ! |
Alors merci...
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