L'épreuve de Lorenzo

examen en cours

Ca y est ! A 47 piges, je me retrouve comme un petit garçon devant ses maîtres qui a peur de ne pas se rappeler sa leçon.

La méthode pédagogique : Qui, quoi ? quand ? comment ? Où ? Avec quoi ? qu’est-ce que j’ oublie? Ah, oui ! la sécurité, la zone d’évolution, où je me situe dans la progression pédagogique ? Pétard, c’est vachement méthodologique.

Cette satanée DTH tourne à la DT par un H. Je dois indiquer la direction à prendre en restant sur 25 m pile (celle du bateau qu’il faut avoir préalablement mémorisée sans perdre « le nord » durant la descente dans le bleu) et surveiller le moment où le Moniteur va simuler sa perte de connaissance (va t’il cracher l’embout ou le garder en bouche ?). En tout cas je dois le lui remettre en bouche délicatement pas trop enfoncé (attention à l’éventuel dentier) mais suffisamment pour éviter la voie d’eau fatale qui vous renvoie à vos chères études. En même temps, je dois le positionner pour le « décollage » qui ne doit pas être un catapultage.

Ca y est, on a décollé, faut que j’aligne le centre de poussée et le centre de gravité, Attention à la vitesse de remontée, dynamique de 25 à 20m puis parvenir très progressivement à la vitesse de la décompression (12 m/min) pour mon ordi, le poumon ballast sert de régulateur, penser à regarder l’assisté 2 ou 3 fois durant la remontée à partir des 17 m, attention à ne pas s’arrêter ou pire redescendre, puis, arrivé à 8 ou 7 m, freiner, sortir les aérofreins (palmes à l’équerre), souffler tout ce qui me reste d’air dans les poumons, pétard qu’est-ce-qu’ils sont légers ces moniteurs !

Lorenzo à la question
ouf, c'est fini !

Ouf ! J’ai pu nous arrêter sec à 3,5 m env., tour d’horizon (j’ai vu 2 fois la tête du 2ème mono qui observe l’exercice, cela fait bien un 360°). Faut que je pense à positionner mon assisté pour le tractage surface, avec ma méthode un peu spéciale (positionnement sur le dos), faut faire super gaffe à ne pas lui martyriser la nuque, ni à lui faire boire la tasse car le détendeur à tendance à ficher le camps, le flexible qui se retrouve coincé entre nous fait levier. Je redémarre mais attention très doucement : 30 secondes pour remonter 3 m, c’est vachement long !
Enfin, la surface est là, il n’y a plus qu’à tracter, de préférence en lui maintenant la tête hors de l’eau, la mer est calme, cela est facile. Ah oui ! Montrer qu’on est pas fatigué, même si on est au bord de l’asphyxie et qu’on ressemble à un mérou tant le sang nous est monté à la tête. L’observateur frappe enfin le tocsin de fin d’exercice (3 fois sur l’eau). J’ai été bon ou mauvais ? what is the question ?

Texte : Lorenzo. Photos : Laurent.




L'annonce des résultats

Dire qu'il y a 6 mois, c'est nous qui étions à sa place !
Que de souvenirs ! Mais aujourd'hui, point de stress pour nous. On n'est là que pour soutenir Lorenzo en ces ultimes moments de suspens. L'annonce des résultats se fera sur la terrasse du bar. Au moins, par rapport à la tristouillette salle mérou, le changement est apréciable. La vue est magnifique et mieux vaut stresser au soleil, non ?


l'annonce des résultats la signature du diplôme

Roulement de tambour : Daniel Huron, Frédéric Di Meglio et Jean Louis Blanchard prennent la parole et déroulent la liste des reçus. La représentation de l'ASM massée à l'arrière rayonne d'ondes positives pour Lorenzo. La tension monte, courage ! Premier nom, bon, Lorenzo ne fait pas jeu égal avec Sandrine dans le domaine de la majorité de promo. Pas d'inquiétude, ce n'est que le début !

et un MF1 de plus !

Les noms défilent mais il n'y a pas trop à attendre pour que Lorenzo ne décroche le précieux diplôme. Et un moniteur de plus à l'ASM ! Mais où est ce qu'on vient bien pouvoir les ranger ? Félicitations !

Texte et photos : Laurent.


le jour le plus long des candidats enfin terminé, la lune se lève sur la baie de Marseille