Cassis, c'est pas loin, c'est dépaysant, c'est beau et le Centre Cassidain de Plongée, structure commerciale agréée à la fédé, a l'immense honneur de compter Sandrine Loiseau dans son équipe ! Bref, c'est le cadre idéal pour aller s'ébrouer en dehors de l'ASM.

Pour la seconde année donc, l'ASM s'en est allé explorer les fonds cassidains. Enfin, l'ASM, le mot est un peu fort. Je crois qu'avec seulement 3 participants, on doit pouvoir parler de la sortie club la plus petite de l'Histoire ! Au moins, on n'a pas eu besoin de se creuser la tête pendant des heures pour constituer la palanquée.

Mais à défaut de quantité, on avait la qualité. Lorenzo, MF1 tout neuf de la veille pas encore usé par le dur joug de l'encadrement, effectuait même ses toutes premieres plongées avec sa nouvelle casquette (même s'il porte plutôt le Bob, ce qui est un avantage certain dans la course à la présidence après le départ en retraite de Robert).

Pour commencer, destination le Cap Morgiou. La ballade depuis Cassis est magnifique : depuis la mer, on découvre le chapelet des calanques : l'entrée de Port Miou, Port Pin, En-Vau, l'Oule, l'Eissadon, le Devenson, Sugiton, Morgiou... c'est bôôô ! Le Cro Magnon nous largue au dessus des canons. On ne déniche que le second, celui en bas près du cable métallique. Il est tout concretionné et on ne s'y attarde pas pour partir vers l'Est sur le tombant. Malheureusement, un pet de joint sur le bateau avant le départ a volé 60 bars à un membre de la palanquée qui restera anonyme (mais qui n'est pas MF1). La plongée en sera donc d'autant abrégée et il faut vite quitter le tombant et les abysses pour rejoindre le bateau par une zone peu profonde relativement dénudée.

Pas de fuite de joint à déplorer l'après midi pour abréger une seconde plongée sur le Jardin qui tient toutes ses promesses. On commence par descendre sur les 33m découvrir les nains déposés par Henri Cosquer il y a quelques années (qui pensait que qui dit jardin, dit nains). Ils commencent à être très concrétionnés sous leur rocher en forme de champignon. Encore un peu et ils vont finir par passer totalement inaperçus. Un peu plus bas, la tradition a été poursuivie et une nouvelle génération de nains est apparue. Les canaillous cachent bien leur jeu cachés sous leur bonnet et derrière leur barbe mais on a maintenant la preuve que les nains de jardin se reproduisent entre eux !

Devant nous, on effraye un petit mérou qui file trouver refuge sous une pierre. Sans le savoir, il nous mène à un de ses congénéres bien plus imposant. De fil en aiguille, on tombe ainsi nez à nez avec 4 beaux mérous.
Derrière les mérous, la falaise s'ouvre en plusieurs failles larges et profondes. Quand on s'en approche, le soleil dans le dos, elles semblent obscures et on se surprend à ralentir son palmage mais une fois dans leur ombre, l'oeil s'acclimate pour découvrir leur impressionnante ambiance de cathédrale verticale. Arrivés au fond, le demi tour nous laisse face à un halo bleuté du plus bel effet. Au bas de la 3eme faille que nous explorons, on retrouve l'entrée d'une cheminée menant pratiquement à la surface. La houle ne fait pas sentir son effet chasse d'eau, on peut s'y engager pour retrouver la lumière une dizaine de metres au dessus de nos têtes. Cool !

Mais le temps passe trop vite, trop de choses à voir dans le temps imparti par l'air de nos bouteilles, il faut déjà rejoindre le bateau sans trop tarder. Et quitter Cassis en conservant les images de cette belle, belle, belle plongée !

Texte : Laurent. Photos : Lolorenzo et Lolorent.