la lune en plein jour

A la base, quand l'Anthias a quitté la Redonne, on était parti pour Planier et je me voyais déjà (en haut de l'afficheeuuuu) tout en bas sur le Menerchmitt... le Nechssermit... le Nemenerchmitt... sur l'avion quoi. Et puis voilà, l'état de la mer n'inspirait pas confiance et on a préféré opérer un changement de cap stratégique pour se placer sous la protection de la Bonne Mère au dessus de l'épave du Saint Dominique.

Un Saint à défaut de la Bonne Mère, on restait en odeur de sainteté et c'est sans doute pour cela que, même si on n'était pas à Lourdes, on a pu assister à un miracle.


Le Poisson Lune est un sacré pétochard. C't'animal, faut pas avoir les yeux au fond de la poche à lest pour l'apercevoir et je ne parle même pas de l'approcher (même si, une fois, j'ai réussi à en caresser un, nananère).
Et pourtant celui qu'on a croisé est resté là, immobile et ça, même quand l'Anthias en est venu à le serrer de près. A le voir comme ça, livide, amorphe et entouré d'une cohorte de mouettes affamées, on commençait à se persuader que la bestiole avait canné. Paix à ton âme, pov' p'tit gars !

Et pourtant non ! Le miracle de la résurrection a eu lieu : la Lune s'est levée, a sondé et a disparu en un éclair ! Hosanna !

l'épave du St Do vue par le sondeur de l'Anthias

vous penchez pas tous du même coté, malheureux !

35m plus bas, on a retrouvé le Saint Do fidèle à lui même malgré les conditions extrêmes, la visu à couper au couteau, le courant infernal, les pirates des caraïbes zombies et les monstres sous-marins mangeurs de plongeurs.
Bref, malgré toutes les choses que ma palanquée a été -étrangement- la seule à rencontrer et qui expliquent pourquoi je me suis perdu.

Les autres n'ont pas eu d'autres difficultés que le manque de visu à affronter pour explorer en détail la grande coque métallique seul vestige subsistant de ce 3 mats.

Maïqueul, Eloi et la Bonne Mere

Ce qui s'appelle se mettre à dos

Mais quitter le Saint Do était loin de marquer la fin des plongées de la journée.
Ceux qui snobèrent les 34m (peuh) du Saint Do furent largués (et repêchés après, on a été sympa) sur un fond de 40m pour travailler les remontées des fonds de 40m.
2 tours donc au compteur et ce n'était pas fini car les Pierres Rouges ont accueilli nos p'tits niveaux pour qu'ils puissent se livrer à leurs activités de p'tits niveaux.

Et 1, et 2 et 3 p'tits tours ! Et puis s'en vont ? Epuisée, laminée, lessivée, l'ASM allait rentrer se coucher 3 jours pour s'en remettre ?


Le pavillon de l'Anthias flotte sous des cieux troublés

Hé non ! C'était le 15 août, la Côte Bleue devait s'illuminer du feu d'artifice de Carry le Rouet et c'était une occasion unique d'allier la plongée et la pyrotechnie. L'eau et le feu : qui a dit que leur union était impossible ? Pas Robert, à l'initiative de cette sortie, en tout cas !

La plongée de quasi-nuit sur le tombant de Mejean se fit en 2 palanquées : une rose, une bleue, les gars et les filles chacun de son côté. Un apartheid contraire à mes convictions !

la palanquée rose devant Mejean

la palanquée bleue la main de la créature du lagon noir dans l'obscurité, faut ouvrir grand ses mirettes


visiblement, il va lui arriver des bricoles à cette tarte au citron !

La pluie nous attendait à la sortie de l'eau mais l'espoir, ça flotte et c'est pour ça qu'on a quand même été se caler aux premières loges devant le port de Carry.
Allait faire feu ou pas ? Le suspens a duré jusqu'à ce qu'un bateau du port nous demande de nous éloigner : le feu allait être tiré sur une barge depuis la mer et il fallait respecter un périmètre de sécurité.
Yepee ! C'est que ça allait être bon alors !
Rassurés, on a pu faire honneur au succulent travail de nos cuistots du jour : la quiche d'Eloi, les cocas de Sandrine, la tarte au citron de Bea et le gâteau d'Ariel... que du fait maison !


la tarte au citron mise à réchauffer dans le four à pizza sous la barre parés pour le feu

PAF ! BOUMFJJJJJJJ ! KABLAM ! BRROUMJ ! PAF PIF PPOOOF !

WHOJJJJIIIIII ! WHOOSH ! BOM BAM ZPING ! BRAOUM PSHHHH ! BABABROOOOOM !

Promesse tenue : à 22h, c'est le début des hostilités et le début de 20 minutes de PSSHHHHHIIIIII ! PAF ! PIF ! PUF ! KABAMMM ! accompagnés par une large rasade de OOOOOOHs et de AAAAAAAAHs !
Une journée qui se terminait donc en feu d'artifice ! Encore merci Robert !

Texte et photos : Laurent.


ZBIMJINNNNNSSHHHH ! POUF POUF ! KATARADABAM ! PJZZZZZ BADACRAK ! BOUMBRAMDAMBOUBRRRRRBADZOUIN !