la traditionnelle photo idiote sous le tablier du pont de l'autoroute

Rendez vous à 6h30 !

Super...
Mais c'est qu'il faut réarmer l'Anthias de la quille à l'antenne et ce n'est pas là une mince affaire : les bouées, l'oxy, les blocs de sécu, la trousse de premier secours, l'ancre flottante, les gilets de sauvetage... et les plombs, et les bouts, et les trousses à outil, et, et, et... sans oublier notre chaine d'ancre toute neuve et les 2 nouvelles échelles. Pas étonnant qu'il faille aux 6 courageux levés à l'aurore pas loin de 2 heures et demie pour rendre l'Anthias opérationnel.

Il est 8h55 quand l'Anthias quitte enfin le quai pour retrouver la mer. L'étang est un lac, le ciel est limpide, le vent est inexistant... on dirait bien que cette fois les dieux sont avec nous et que rien ne viendra entraver la longue marche de l'ASM !


Henri et Lorenzo (dans le noir) chargent la nouvelle chaîne un sacré bazar à remettre en place ! les nouvelles échelles découvrent l'Anthias
l'installation de la chaine l'ancre retrouve sa place les chaines qui ont amarré l'Anthias tout l'hiver sont ramenées au club
Bernard fixe l'axe de l'échelle une belle brochette ! y a pas que Van Dame qui réussise le grand écart !

A la sortie du canal de Caronte, nous croisons un remorqueur qui fait entendre sa lourde voix de stentor en un POUHOUUUUUUUUUUUU ! à faire dresser les cheveux sur la tête (pour ceux à qui il en reste en tout cas).
On comprend vite la raison de ce cataclysme sonore : un épais brouillard a englouti l'horizon et le puissant fort de Bouc lui-même s'est éclipsé dans la purée de pois. Il faut beaucoup plus qu'un coup de klaxon pour faire peur à un brouillard pareil !

Encerclés par la grisaille et les coups de corne de brume des cargos du Golfe de Fos, on ne se sent pas de faire les fous. Avançant à vitesse réduite, Robert trace la route aux instruments pendant qu'Henri et moi, postés à l'avant, faisons la vigie.

et c'est parti !
Robert aux commandes, Henri au balcon

L'ambiance est assurée quand le soleil n'est plus qu'une pâle pastille sans chaleur collée loin au dessus de nos têtes et que la visu ne dépasse pas les 30m ! Nos yeux se sont usés à percer les murailles de brume quand la forme bossue d'un gigantesque serpent de mer se matérialise sur le babord de l'Anthias. Ah, c'est pas Nessie mais seulement le grand Mornas. Dommâââââââge ! Un dernier petit tour le temps de reconnaitre nos falaises et c'est l'arrivée triomphale à la Redonne vers midi. Sûr, qu'on n'aura pas gagné cette année le ruban bleu de la traversée la plus rapide !

Texte et photos : Laurent.

le sillage disparait dans le gris une voile voilée un moinillon grisouillis
Henri, ne vois tu rien venir ? parfois un rien de soleil réussit à percer la silhouette caractéristique du Grand Mornas
une éclaircie sur la Redonne enfin la terre ! soleil sur la cote, brouillard en mer