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Dis Oncle Paul, parle nous de Cienfuegos ! OK. Alors Cienfuegos est une ville de 125 000 habitants fond�e par des Fran�ais exil�s de Louisiane en 1819. Comme en t�moigne la zone portuaire (parait que le terminal Tricontinental est le plus grand du monde), la ville repr�sente un grand p�le industriel. Mais l'adepte du tourisme industriel se r�galera de la centrale nucl�aire Juragu� construite � proximit� de la ville. Nucl�aire ? Rassurez vous, pas besoin de prendre son stock de pastilles de sodium pour visiter Cienfuegos. La centrale a �t� construite et en partie �quip�e par les Sovietiques dans les ann�es 80 mais la situation � l'Est ayant �volu�, elle n'a jamais �t� termin�e et encore moins mise en service. Et on ne s'en plaindra pas ! 
	<BR><BR>
Pour le moment, la voie est donc libre. On d�couvre l'h�tel sur une p�ninsule. L'�tablissement est fonctionnel � l'ext�rieur et de grande classe � 
l'int�rieur. Grand hall d'entr�e d�cor� de tableaux dont quelques uns me titillent agr�ablement les pupilles, piscine digne des JO, bar, cybercaf�, 
cabine d'ascenseur recouverte de miroir... mais le top �a reste les chambres : log�s au 6�me, quand on tire les rideaux on d�couvre une baie vitr�e avec 
vue en cin�mascope sur la ville. Oui, �a le fait. 
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Quand on se retrouve dans le hall pr�s avoir d�pos� nos affaires, Robert nous inqui�te. Il a re�u un appel dans sa chambre, quelqu'un veut nous parler et on doit attendre l�. Diantre ! Compulsivement, je r�p�te ma litanie contre la peur : 
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	<I>
	'� Castro !<BR>
	Des cocos, <BR>
	t'es le plus beau.<BR>
	Si t'es pas un rigolo<BR>
	c'est paskia un embargo.'<BR>
	</I>
	(Laurent <I>'� mon Castro'</I> 2003)
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Doutant cependant que mes talents de po�te n'�galent ceux de Jos� Marti (Oncle Paul ? H�ros national cubain, po�te et journaliste du XIX�me, Jos� Marti 
avait une moustache, pas beaucoup de cheveux et il a inspir� la guerre d'ind�pendance contre l'Espagne. Ses vers les plus c�l�bres : 'je suis un homme 
sinc�re qui aime le camembert'), je prend mes pr�cautions, emporte mon b�ret du Che et l�ve le poing : 'Hasta la victoria siempre !'

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  En fait, pas la peine : point de commissaire politique en imperm�able gris, chapeau mou et souffle rauque, mais une h�tesse des plus charmante au pr�nom 
�galement charmant : Olesia. Joli, non ? Elle nous explique que la client�le fran�aise est tr�s importante pour eux, qu'on est des VIP et que si y a le 
moindre truc qui ne va pas faut leur dire etc... D�j�, la pina collada qu'on nous offre au bar de l'h�tel est vachement bonne, ca part plut�t du bon pied. 
De fil en aiguille, Olesia nous r�serve une table dans un paladar renomm�. Alors, kess donc qu'un paladar me direz vous ? 
L'�conomie cubaine �tant ce qu'elle est, les sources de revenus sont rares pour le Cubain. L'Etat a fini par tol�rer des restaurants priv�s : ces 
fameux paladar. Bref, on mange chez l'habitant, dans son salon ou sa cuisine. Sympa. Notre paladar est un des plus renomm� de la ville. Normal, 
nous sommes des VIP ! On nous demande d'attendre patiemment 10 minutes. Des minutes cubaines qui ne sont tout � fait les m�mes que les minutes fran�aises.

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La place s'est lib�r�e dans le paladar. Mais oui, mais oui, on est vraiment dans la cuisine de quelqu'un. Une table dans la cuisine, 3 tables dans la pi�ce 
et la nourriture est excellente ! On se r�gale mais sans pain : il n'y a pas eu d'�lectricit� dans la journ�e et le boulanger n'a pas pu faire fonctionner son four.

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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos3.jpg" alt="au paladar">
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos4.jpg" alt="la cath�drale">
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos5.jpg" alt="Parque Marti">
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      <TD align="center" class="texte2" width=34%>
	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos6.jpg" alt="au march�">
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos7.jpg" alt="au march�">
      </TD>
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      <TD class="titre2" colspan=2>
	<BR><BR>
	Cienfuegos
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Le lendemain matin, on se diss�mine � nouveau dans la ville. Chacun sa vie, chacun son chemin. Mais comme le centre ville n'est pas si grand, on finit toujours par se t�l�scoper les uns les autres. Epicentre de Cienfuegos, le Parque Jos� Marti (qui d'autre ?) est une place forc�ment belle autour de laquelle s'alignent les monuments : la Catedral de la Purisima Concepcion qui est une jolie (petite) cath�drale, le palacio de Gobierno qui est un joli palacio, le Museo Historico qui est un joli museo et le teatro Tomas Terry qui est d�finitivement un joli teatro mais 1$ pour voir la sc�ne, faut pas pousser non plus ! Apr�s avoir fait l'in�vitable tour des monuments historiques, on s'enfonce un peu dans la ville. Sorti du Parque, Cienfuegos est un centre industriel plus qu'historique et les rues baignent dans une ambiance post-industrielle o� se d�tachent quelques sc�nes de rue : une livraison de fioul prot�g�e par un camion de pompier, la file devant les boulangeries... 
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos8.jpg" alt="les pompiers">
	 
      </TD>
      <TD align="left" class="texte2" width=25%>
	 
	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos9.jpg" alt="livraison de fioul par Cupet !">
      </TD>
   </TR>
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos10.jpg" alt="l'attente devant les boulangeries">
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      <TD align="center" class="texte2" width=25%>
	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos11.jpg" alt="la Punta Gorda o� se trouve notre h�tel">
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On en revient toujours � la place Marti et la rue commer�ante bond�e de monde en ce samedi. Mais m�fiance ! Je ne connais pas le syst�me de retraite cubain mais on se fait accrocher plusieurs fois par des mam�s suppliantes, implorantes, � la limite des larmes. On est mal � l'aise et tout pr�t � leur c�der une pi�cette ou un savon m�me si devant tant d'insistance, on finit par prendre ses jambes � son cou. Ce n'est donc pas avec la conscience tranquille qu'on va faire son shopping � 'la Francia Moderna' le grand magasin dont le nom nous fait de l'oeil. 
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      <TD class="titre2" colspan=3>
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	Castillo de Nuestra Senora de los Angeles de Jagua
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L'apr�s midi, on se retrouve � l'h�tel pour notre excursion au fameux Castillo de Nuestra Senora de los Angeles de Jagua. Comme le Castillo de Nuestra Senora de los Angeles de Jagua (ouf) se trouve de l'autre cot� de la baie, nous empruntons le bateau du club de plong�e li� � l'h�tel. Visiblement, le plongeur ne se bouscule pas par ici. Les fonds ont l'air vraiment sympas mais tout notre mat�riel est rest� � la Havane. Ce sera pour une prochaine fois, jur� ! 
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos12.jpg" alt="le ferry">
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos13.jpg" alt="pri�re de ne pas laisser ses jambes trainer dans l'h�lice">
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Mais on profite quand m�me de la travers�e. Y a des p�licans perch�s sur des poteaux. Trop loins pour la photo, les p�licans. Cr�tinos pelicanos ! Arriv�s � la bourgade, on croise le ferry faisant la liaison avec Cienfuegos et chaque centim�tre carr� de son pont est satur� de passagers. Ca d�borde m�me : on fr�mit de voir ces gamins jouant dans l'�cume accroch�s au bastingage. Certains se laissent m�me tirer � l'arri�re dans les remous � quelques centim�tres seulement de l'h�lice ! 
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos17.jpg" alt="Casti">
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  Une superbe surprise nous attend : c'est jour de f�te foraine ! Des camions grillag�s transportent des citernes de bi�re, y a barbecue, y a de la musique et des gens qui dansent... Les man�ges artisanaux sont extraordinaires. Il y a les chevaux de bois, une petite grande roue et des fabuleuses petites voitures �lectriques aliment�es par des rallonges. H�, mais on a pas �a en France ! Dommage, c'est extra pour les gamins !

On traverse ces festivit�s pour rejoindre le Castillo de Nuestra C�trolong Cenom. Comme le dirait Oncle Paul, Casti (c'est plus court) a �t� construit entre 1738 et 1745 par Jos� Tontete (surnomm� 'T�te de thon' par ses m�chants camarades au CP) pour prot�ger la baie de Cienfuegos de l'attaque des pirates � bateau (pour les pirates � pied, je sais pas si �a marche). Bin justement, on se croirait dans un film de pirates quand on le visite ce chateau, �a donne envie de se prendre pour Errol Flynn! Mais bon, je fais quand meme attention en remontant � bord du bateau.

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      <TD class="titre2" colspan=2>
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	Cementario la Reina
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   </TR>
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos21.jpg" alt="Morbide ?">
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On retourne � l'h�tel en fin d'apr�s midi. Et si on allait se visiter un petit cimeti�re ? L'enthousiasme n'est pas g�n�ral pour aller voir des tombes, mais le Cementario la Reina est le plus vieux cimeti�re de la ville et c'est une curiosit� alors tout le monde dans le Hyundai ! 
On le trouve dans un quartier retir� et lui m�me n'est pas dans un �tat irr�prochable, la faute aux typhons et au manque de sous ! Une autochtone se propose de nous le faire visiter contre 1$. M'aurait �tonn� aussi. N'emp�che c'est int�ressant. On y trouve des tombes des soldats espagnols morts pendant les luttes d'ind�pendance. 1870, 100 ans avant ma naissance la tombe. H�, j'suis ptete la r�incarnation d'un soldat espagnol mort � Cuba. Mmm, � y r�fl�chir, vu mon niveau d'espagnol, peu de chances. 
	<BR><BR>
En voyant certaines s�pultures de ce paysage apocalyptique, on se dit que l'art fun�raire est bien un art � part enti�re qu'il faut savoir appr�cier. Avec ses statues de marbre blanc napp�e de la lumi�re orang�e du couchant, la visite est � la fois kitsch et �mouvante. La tombe la plus c�l�bre est d'ailleurs dite de la Belle Endormie (Bella Durmiente), une jeunesse de 24 ans qui se suicida suite � un chagrin d'amour alors qu'elle �tait enceinte. Snif. 
Par contre, certaines tombes, baignant dans l'eau, tiennent du mar�cage et ce n'est pas la faute � la n�gligence mais c'est parce qu'elles servent de vivier � poissons !

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   <TR>
      <TD class="titre2" colspan=2>
	<BR><BR>
	Punta Gorda
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      </TD>
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On rentre tranquillement sur notre presqu'ile et on va jusqu'au bout de la Punta Gorda prendre un mojito � une buvette et profiter du coucher de soleil. Parait que les 3 derni�res maisons appartiennent � Castro qui y descend quand il veut pratiquer la plong�e. Un plongeur ? Tiens donc. 
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos25.jpg" alt="le kiosque � musique sur la pointe">
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	<img src="../images/3reportages/cuba2003/cienfuegos26.jpg" alt="encore un magnifique coucher de soleil">
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Repas du soir, espoir de langouste ? Oui ! On va m�me dans un restaurant ext�rieur dans ce but pr�cis. c'est vachement bon m�me si on ne nous apporte pas en fait une langouste toute enti�re. Ca compense la viande au go�t douteux qui nous est �galement servie et qu'on pr�f�re �viter soigneusement. 
Nous sommes r�invit�s au cabaret de l'h�tel. Henri et Ghislain en sont revenus enchant�s la veille, alors pourquoi pas ? Allez, on se la joue cabaret et on va au spectacle. Il y a toute une troupe de danseurs/danseuses professionnels qui gigotent du popotin avec enthousiasme. Ca fait un peu 'Moulin Rouge rencontre une sitcom br�silienne' mais c'est pas mal du tout. En tout cas, Pierre Jean serait content, on a encore droit au ketchup Song ! D�cid�ment !

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