Aprs une entre en eau trouble du fait du mlange de l'eau douce et de l'eau sale nous entrons dans
l'embouchure de ce fleuve ctier. Nous nous laissons glisser le long d'une pente de gros galets, boulis qui
inaugure notre parcours ; la pente s'adoucit pour devenir horizontale ; prsent nulle lumire du jour ne
passe, seules nos lampes permettent de ne pas tre dans le noir absolu. Dans la nuit noire du siphon, les phares
illuminent la galerie noye au fur et mesure de notre progression et rveillent ce monde sombre et englouti
avant de le laisser nouveau dans l'obscurit. La roche, polie par endroits, rugueuse ailleurs se dcoupe dans
les faisceaux des phares, ponctue d'asprits, de creux, d'ondulations Une main glisse le long du fil d'Ariane,
ne jamais lcher, mme une seconde, c'est le seul guide vers la sortie du siphon. Le fil est dj en place avec
une bande de caoutchouc pour l'amarrer la roche si une asprit le permet ou par un piton. Il faut poser le fil
au bon endroit, viter les sections piges pour pouvoir passer au retour, quand la visibilit permet peine
de lire son ordi. Nous progressons lentement dans le conduit et arrivons un puit, descente de 15 m les pieds
devants.
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